De l'homme liminaire à la personne sociale : la lutte quotidienne des sans-abris
Bibliographie
- Auteurs : Girola Claudia (1957-....) ; Weber Florence (1958-....) ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Editeurs : [s.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2007
- Sujets : Anthropologie, Sociologie du quotidien, Sans-abri, Psychologie sociale, Thèses et écrits académiques
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (620 p.), : Ill., 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Bibliogr. p. 581-620 ; Thèse doctorat ; Ethnologie et anthropologie sociale ; Paris, EHESS ; 2007
Résumé
Une ethnographie réflexive des sans abri rencontrés dans le département des Hauts-de-Seine, dans les années 1990 permet de comprendre la dynamique indissociable de leurs pratiques de survie et du travail identitaire. La 1ère partie de cette thèse analyse la figure de l’homme liminaire et extraterritorial qui découle des discours et actions des acteurs socio-politiques communaux face à la présence accrue des sans-abri dans l’espace public. La 2d partie rend compte des échanges économiques, institutionnels et affectifs, des récits biographiques et mémoriels, des rapports aux lieux et des tissages de liens mis en place par les sans-abri afin de lutter contre les disqualifications et l’incertitude quotidiennes qui peuvent anéantir leur persona. La 3ème partie analyse comment, entre refus et reconnaissance réciproques, entre espace institutionnel, commun et public, se configurent les relations entre les sans-abri de la « Maison de Nanterre » et les habitants du quartier du Petit Nanterre. ; A reflexive ethnography of homeless persons encountered in the Hauts-de-Seine department during the 1990s helps us to understand how survival practices and the construction of identity belong to a single dynamic. The 1st part of this thesis analyses the figure of liminal man which has emerged through the discourse and actions of local decision makers in response to the increased presence of homeless in the public arena. The 2nd part deals with the various economic, institutional and emotional ties by which homeless are bound, provides biographies and recollections, and examines the importance for them of both place and networking to relieve a sense of rejection and insecurity which can destroy their persona. The 3rd part analyses how, between mutual rejection and mutual recognition, and between the institutional, collective and public spheres, viable relationships between the homeless of the “Maison de Nanterre” and the inhabitants of the neighbourhood have progressively evolved.