"Don't Fence Me In" (Ganondagan Autumn)
Peinture
- Classification : Peinture
- Artiste : Peter Jemison (né en 1945) ;
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – États-Unis – New York (état)
- Culture : Amérique – Seneca
- Date : 2023
- Matériaux et techniques : Huile sur toile
- Dimensions et poids : 122 x 244 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2024.2.1
Description
Le tableau dépeint un paysage d'automne en territoire seneca, et plus précisément Ganondagan, un site historique correspondant à l'emplacement d'un village seneca qui fut détruit par les Français en 1687, avec au premier plan une clôture. L'artiste fait référence à une phrase en langue seneca qui dit: "nous étions libres comme les oiseaux et les animaux, nous allions où nous voulions" [we used to be free like the birds and animals, we went where we pleased]. Ce mode de vie et cette relation au territoire furent brisés par l'arrivée des colons européens qui développèrent l'élevage, défrichèrent les terres et mirent en place des clôtures. Ces colons prirent ensuite définitivement possession des terres senecas quand les Etats-Unis bafouèrent les traités qui avaient été passés avec la Confédération Haudenosaunee. "Aujourd'hui", dit Peter Jemison, "nous vivons désormais sur les petites parcelles de terre qui nous restent, mais je reste libre dans mon esprit, ne m'enfermez pas [Don't fence me In]".Au mois d'octobre le feuillage des arbres adopte des tonalités orange, jaune et rouges. La végétation incorpore des graminées locales comme le "barbon de Gérard" (Big Blue Stem) et "l'herbe à balais" (Little bluestem). Les espèces d'oiseaux représentées sont : le Pic flamboyant (Northern Flicker), la Buse à queue rousse (Red Tail Hawk) et le Pic à tête rouge (Red Headed woodpecker).
Usage
À travers ses créations, Jemison explore une variété de sujets, inspirés d’événements sociaux et politiques passés et présents, ainsi que du monde symbolique et du territoire haudenosaunee. Son art incarne "Orenda", la croyance traditionnelle des Haudenosaunee selon laquelle chaque être vivant et chaque élément de la création contient une force spirituelle. Son travail dans les années 1987-2022 sur le site historique de Ganondagan, à l’emplacement d’un ancien village seneca détruit par les Français en 1687, lui a permis d’être en communion avec la nature et à progressivement repenser [reshape] son art, pour intégrer des paysages et la faune de la région dans ses peintures auparavant plus abstraites.