Masque
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Kakaparaga
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Bismarck (archipel) – New-Britain – West New Britain (province)
- Date : milieu 19e-début 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, pigments
- Dimensions et poids : H. 49,5 cm
- Précédente collection : Jean Paul Barbier-Mueller ; Ancienne collection : Loed Van Bussel ; Précédente collection : Monique Barbier-Mueller ; Collecte : Mission Hiltrup ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2024.1.4
Description
Masque-heume monoxyle cylindrique terminé par une calotte arrondie en partie supérieure. Une ouverture au bas du masque permet au porteur du masque de glisser sa tête. Des fentes au niveau des yeux lui permettant de voir. Nez et oreilles sont légèrement dégagés. La bouche est peinte. Des lignes imbriquées peintes en ocre rouge et vert couvrent la surface du bois.
Usage
L’ethnologue Philip Dark inscrit cette production matérielle dans une région stylistique dite « Golfe Huon – Nouvelle-Bretagne occidentale » qui relie les cultures des îles du Golfe Huon, les Kilenge de l’extrême-sud de la Nouvelle-Bretagne et les îles Vitu. L’ensemble de ces groupes produit des masques en bois peint surmontés d’une calotte arrondie. Les visages des masques renvoient aux tumbuan, esprits des ancêtres, sans que l’on puisse précisément ici identifier à quel ancêtre se réfère le masque (Dark, 1974). Ingrid Heerman, conservatrice émérite du Linden Museum de Stuttgart rattache ces masques de bois peint à des rituels funéraires (Heerman, 2001). Elle s’appuie sur les motifs triangulaires placés sous les yeux du masque de Vitu, que l’on retrouve sur les masques en bois des Kilenge ou ceux des Sulka. Au sein de ces sociétés, le motif en triangle est appelé larmes du masque. Une autre production de masques en étoffe d’écorce battue est par ailleurs recensée à Vitu, mais concerne plutôt les rituels liés à l’initiation des jeunes garçons.