Le musée du quai Branly – Jacques Chirac est dédié à la préservation et à la valorisation de la diversité des cultures à travers le monde. Alors que la destruction des écosystèmes menace toujours plus la pérennité des cultures, le musée assume une responsabilité particulière en matière environnementale.
Etablissement en charge d’une mission de service public culturel, le musée du quai Branly – Jacques Chirac endosse aussi une responsabilité sociale et sociétale forte, à travers les objectifs d’égal accès aux arts et aux savoirs, d’accessibilité au plus grand nombre et, plus largement, de lutte contre toutes formes de discriminations.
Pour ces raisons, les exigences du développement durable, dans ses volets environnementaux, sociaux et sociétaux, irriguent l’ensemble des actions du musée, à travers une politique globale toujours plus exigeante.
Un musée engagé pour l’environnement
Promouvoir la biodiversité auprès du grand public
Le jardin du musée a été conçu par Gilles Clément, un des paysagistes pionniers de l’approche écologique de l’art du jardin. Il abrite quelque 150 espèces végétales sur plus de 17 000 m2. Véritable réserve urbaine de biodiversité, gérée de manière strictement agro-écologique, c’est aussi un lieu de découverte du vivant pour les visiteurs du musée, où se tiennent régulièrement des ateliers de sensibilisation organisés pour les visiteurs et notamment les familles, en particulier pendant l’été. A la rentrée 2022 seront installés dans le jardin deux hôtels à insectes et des nichoirs à oiseaux spécifiquement adaptés aux nombreuses espèces qui y ont élu domicile.
Produire les expositions dans une logique d’éco-conception
Le musée a engagé dès 2014 un travail volontariste de réduction de l’empreinte environnementale de ses expositions. Cela se concrétise dans la conception presque systématique de deux expositions consécutives par une seule équipe scénographique, ce qui permet de réutiliser la quasi-totalité des mobiliers d’une exposition à l’autre.
Depuis 2020, le musée est accompagné par l’Agence des économies solidaires sur la « fin de vie » des expositions, là aussi dans l’idée de limiter le gaspillage des ressources. Pour l’exposition Sur la Route des chefferies du Cameroun. Du visible à l’invisible (2022) par exemple, le musée a travaillé avec l’association La Réserve des Arts, qui a été en mesure de reprendre les éléments de scénographie en vue de leur réemploi.
Pour l’exposition Kimono (2022-2023), ce paramètre a été intégré dès la phase de conception pour définir les modes de construction permettant un meilleur réemploi des mobiliers, et pour sourcer des entreprises capables de reprendre les éléments construits.
Valoriser les déchets et matériaux
Le partenariat du musée avec l’association La Réserve des Arts porte également sur le don de matériaux de restauration et de conservation. Le musée fait également don régulièrement de matériels à d’autres musées dont le Museum du Havre, le Musée des Confluences, le musée Fenaille, la maison Alexandra David-Neel, la bibliothèque de Versailles, le MAH de Granville ou le musée Bargoin. Dans cette même logique d’économie circulaire, le musée a élaboré un système de réemploi de ses caisses de transport des objets. Environ 200 caisses sont ainsi stockées et répertoriées, grâce à un espace de stockage externalisé et à la mise en place d’un logiciel spécifique de gestion des caisses vides. Dans la même optique, les socles fabriqués pour chaque objet à l’occasion des itinérances des expositions sont répertoriés et conservés, en vue de leur réemploi.
Adopter une gestion rationnelle des données numériques
Avec le double objectif de désaturer les serveurs et de mieux maîtriser les gisements d’informations numériques, le musée a lancé un projet d’ampleur dénommé ODDON (Organisation des Données et des DOcuments Numériques). ODDON consiste à rationaliser l’usage des serveurs en généralisant de bonnes pratiques de conservation des données.