Hyung-geun Park

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République démocratique de Corée

Né en 1973 en Corée du Sud, Hyung-geun Park a étudié les beaux-arts ainsi que la communication visuelle au Goldsmith College de Londres. Ses œuvres ont été présentées au sein d’institutions publiques ou privées en Corée du Sud, Chine, Grande-Bretagne, Allemagne et Grèce, et font actuellement partie des collections du Museum of Fine Art de Houston, du Musée d’art contemporain de Jeju, et du Martini Arte Internazionale à Turin.

Hyung-geun Park participe régulièrement aux biennales photographiques de Daegu en Corée du Sud et de Houston, aux États-Unis, ainsi qu’au Festival photo de Slovaquie. Il est artiste en résidence au Musée national d’art contemporain coréen entre 2008 et 2009, puis au Gyeonggido Museum of Art entre 2013 et 2014. Son travail a été récompensé par le prix de la Gyeonggi Cultural Foundation (2013), le prix de la Seoul Fondation for Arts and Culture (2010), ainsi que le prix du Korean Art Council (2006). En 2009, il fait partie des nominés pour le prix Prictet.

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The Tumen River Project

Résidences photographiques 2014

S’étendant sur une distance totale de 32 920 km, le fleuve Tumen marque la frontière entre la République populaire de Chine, la Russie et la Corée du Nord. Ce territoire est le témoin de tensions et compromis territoriaux entre la Chine et la Russie, qui se cèdent mutuellement du terrain dans cette zone depuis les années 1860. Il est également le théâtre de nombreux mouvements de populations, notamment en provenance de la Corée du Nord, où chaque année de nombreux individus tentent de rejoindre le monde libre.

Pour un photographe né en Corée du Sud, la question de la frontière prend une résonance particulière. The Tumen River Project est pour Hyung-geun Park une frontière qui existe autant comme « paysage émotionnel » que comme une délimitation politique. Le photographe a en effet été élevé avec l’image de ce fleuve et ce dernier provoque chez lui une émotion et une nostalgie presque inconsciente, dont l’explication remonte à son enfance. Il cite la chanson de Kim Jung-gu, « A Tumen River Full of Tears », que son père chantait et qui évoque un territoire inaccessible et rêvé. C’est cette nostalgie qui est dépeinte dans les photographies de l’artiste, où le fleuve Tumen comme un espace à franchir, transparaît telle une hétérotopie : « une métaphore de l’évasion vers un monde utopique à partir d’un temps et d’un espace réels ».

Pour réaliser le projet, Hyung-geun Park a choisi de se déplacer pendant plusieurs semaines le long du fleuve, sur les routes utilisées par les fugitifs et sur les sites de contrôle de la zone. Il a observé et photographié la Corée du Nord depuis la frontière chinoise, et fait l’expérience brutale de la frontière en étant confronté à la difficulté de prendre une image depuis la zone elle-même strictement surveillée. « Le pays du mystère, appelé Corée du Nord, existe en réalité mais reste hors d’atteinte, apparaissant en contraste dans les photographies prises depuis les frontières de Corée du Sud et de la Chine. La Corée du Nord vue depuis le Sud est irréelle et surréelle, tandis que les images captées depuis la frontière chinoise semblent réelles et réalistes ».

Série réalisée en 2014-2015.

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