Masque
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Murua
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Bismarck (archipel) – Nouvelle-Irlande (province)
- Culture : -
- Date : fin 19e siècle - début 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, fibres végétales, pigments rouge, noir et blanc, opercule de turbo
- Dimensions et poids : 64 x 38 x 71 cm, 3200 g
- Donateur : Société des Amis du Musée d'ethnographie du Trocadéro ;
- Ancienne collection : Stephen Chauvet ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1930.29.748
Description
Masque composé d'un visage surmonté d'une coiffure et encadré de deux grandes oreilles. Le visage en bois sculpté est ajouré ; il représente un visage humain très stylisé et plus grand que nature. Il est composé de deux rectangles bordés d'un bourrelet et décoré de dessins géométriques rouges, noirs et blancs qui portent au centre un relief disposé en biais avec un opercule de turbo pour figurer l'oeil. Sur les côtés vers l'oreille croissant cerné de relief avec au centre de la gomme. Nez figuré par un vaste motif ornemental représentant un cou et une tête d'oiseau surmontée d'une crête et tenant dans son bec un serpent. Sous les rectangles, bandes de longues fibres pour la moustache et arceau en bois sculpté pour la machoire.
Usage
A la mort d'un membre de la communauté, des interdits sont posés sur tous ses biens. Pour clore le deuil d'une personne, ses parents organisent une grande cérémonie appelée malagan. Au cours de cette cérémonie, des masques sont utilisés pour lever progressivement les interdits. Ce sont des structures complexes, avec des grandes oreilles et parfois, comme c'est le cas ici, un élément qui sort de la bouche. Ils sont lourds et leur taille les rend difficile à porter. Les porteurs de ces masques ne dansent pas. ils se déplacent dans le village en levant les interdits sur les biens du mort, marquant ainsi la fin de la période de deuil et le retour à une vie normale. Ces masques de "levée des tabous" ont aussi pour tâche d'ouvrir l'enclos dans lequel va se dérouler la cérémonie malagan. Ils abattent les barrières qui ont été érigées autour du cimetière. D'autres masques l'assistent dans cette tâche. Après l'ouverture de l'enclos ces masques sont placés parmi les autres objets malagan qui sont érigés près de la tombe. L'iconographie de ces masques est complexe. Les signes ne racontent pas une histoire mais appartiennent en propre à la famille du mort.