Sur quelques pratiques contemporaines de l'art : entre dés-oeuvrement et régimes de temporalité
Texte imprimé
- Auteurs : Monnier Jean-Claude (1949-....) ; Soulages François ; Université de Paris VIII ;
- Editeurs : [S.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2004
- Sujets : Art -- Thèses et écrits académiques 1970-...., Art, Idéologie et art, Économie politique
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 481 p., : Ill.
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. p. 461-467. Index ; Thèse doctorat ; Arts plastiques. Esthétique ; Paris 8 ; 2004
Résumé
Nombre de pratiques contemporaines de l'art privilégient le processus au détriment de l'œuvre achevée. Cette primauté du processus est désignée par le terme de dés-œuvrement. Son modèle s'apparente à celui de l'économie informationnelle et de l'imaginaire du réseau. Il est constitué sur le mode de l'urgence et de la compression du présent. D'où l'hypothèse que la capacité critique du dés-œuvrement réside non dans le processus, mais dans les régimes temporels qui convoquent une profondeur historique ou un écoulement ralenti du temps. La problématique porte sur les enjeux d'un monde désymbolisé par les impératifs technologiques et économiques et par les mutations idéologiques. Dans ce contexte, les discours qui assimilent l'expérience artistique à une adaptation au réel révèlent la forclusion qui affecte l'imaginaire social. Il s'agit, dans cette lutte esthétique et idéologique, de recomposer pour l'art un socle théorétique capable de penser les facteurs d'une nouvelle subjectivité politique. ; Numerous contemporary art practices give priority to the process to the detriment of the finished work. This priority of the process is refered to as 'de-centred work'. Its model resembles that of informational economy and network imagination. This model is based on urgency and on the reduction of the present. Hence, the hypothesis that the critical capacity of the de-centred work does not lie in the process but in the temporal regimes which call for an historical depth or for the slowing down of the passing of the time. The problem is about the issues of a world 'dis-symbolised' by technological and economic imperatives and by ideological transformations. In this context, the views which consider the artistic experience tantamount to an adaptation to the real are symtomatic of the debarment which affects the social imagination. In this aesthetical and ideological struggle, it deals with reconstructing a theoretical basis capable of thinking up the elements of a new political subjectivity.