La topique de l’île dans les récits de voyages anciens sur la route française des Indes, notamment aux Mascareignes, aux XVIIème et XVIIIème siècles
Ressource électronique
- Auteurs : Girault-Fruet Arlette (1949-....) ; Racault Jean-Michel (1940-....) ; Université de la Réunion ;
- Editeurs : [S.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2009
- Sujets : Récits de voyages -- Histoire et critique -- Thèses et écrits académiques -- Cédéroms 17e siècle, Récits de voyages, Topique (logique), Indien, Îles de l'océan -- Descriptions et voyages -- Thèses et écrits académiques -- Cédéroms, Mascareignes (îles)
- Langue(s) : Français, Anglais
- Description matérielle : 1 disque optique numérique (CD-Rom), 12 cm
- Pays de publication : Réunion
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. f. 438-464. Notes bibliogr. Index ; Thèse de doctorat ; Littératures et civilisations comparées ; La Réunion ; 2009
Résumé
Les récits de voyage anciens proposent continuellement des configurations narratives ou descriptives récurrentes. La Topique de l'île est constituée par l'ensemble des lieux communs en relation avec l'île - espérée, découverte, explorée, puis exploitée, - dont le retour est prévisible. Ce retour n'entraine ni uniformité de perception et de pensée, ni lassitude chez le lecteur, comme le voudrait un préjugé tenace et toujours actuel. Un lieu commun est en réalité un trésor en indivision, que chaque voyageur s'approprie en modifiant l'une ou l'autre de ses composantes topiques. Ainsi l'île décrite n'est-elle jamais 'ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre', et le récit satisfait donc à deux exigences antinomiques : il conforte le lecteur dans une vision installée tout en continuant de surprendre sa sensibilité. L'étude de la Topique montre que la représentation de l'île relève en partie de l'utopie ; que les réinvestissements successifs de topoï souvent factuels ou techniques à l'origine, chargent progressivement la réalité référentielle de significations culturelles qui la dépassent largement ; que les lieux communs s'adaptent sans cesse à des situations évolutives, tombent éventuellement dans la légende, mais disparaissent rarement. En somme, c'est ce trésor commun qui permet à un homme de se construire comme voyageur authentique, puis comme narrateur original du voyage. ; Early modern travel narratives endlessly put to the fore recurring narrative or descriptive configurations. The “Topic of the island” - that is, the whole system of commonplaces or topoï consistently and predictably present in these texts - neither determines perceptive or cognitive uniformity, nor prompts the reader's boredom, despite the lasting prejudice that it does so. In truth, a commonplace is a joint treasure, which each traveller appropriates by modifying any of its constitutive topical elements. The island thus described is “never quite the same, nor someone else”. This study of the “Topic of the island” demonstrates that insular representations partly relate to utopia, that referential reality is progressively invested with cultural meanings through the successive and various uses of topoï, and that these commonplaces are flexible material – they sometimes degrade into legendary, but they rarely disappear.