L'Abbatiale Sainte Foy de Conques ; L'Alhambra de Grenade ; Les gymnases olympiques de Yoyogi
Film et Vidéo
- Auteurs : Copans Richard (1947-....) ; Neumann Stan (1949-....) ; Compain Frédéric (1954-....) ;
- Editeurs : Paris Centre national de la cinématographie [éd.] ;
- Date d'édition : [2009]
- Sujets : Architecture -- DVD, Films ethnographiques DVD, Tange, Kenzō -- DVD, Abbaye Saint-Sauveur-et-Sainte-Foy -- DVD, Grenade (Espagne)
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 DVD (1 h 18 min), : Coul. (PAL), son.
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Images de la culture, Architecture & design., Collection architectures
Notes
Version en français
Résumé
Indiqué sur la jaquette : L'Abbatiale Sainte Foy de Conques : Édifiée au XIe siècle dans une vallée aveyronnaise, l’abbatiale de Conques se présente comme le prototype d’une église de pèlerinage de la période romane. Stan Neumann détaille les phases de sa construction, les particularités de ses décors de pierre et les symboles qui la caractérisent. L’église semble murée telle une forteresse, mais en explorant l’espace intérieur, lumineux et aérien, la caméra dévoile un exploit architectural. Pas d’architecte connu ni de projet écrit pour cet édifice : son plan en croix latine appartient à une tradition héritée du monde antique. Avec la simplicité d’un jeu de construction, une maquette explique à l'écran le système rationnel formé par les piliers, les arcs, les bas-côtés, les tribunes et les voûtes, se répétant travée après travée. Donnant les clés de cette structure qui permet de gagner en hauteur et en lumière, Neumann suggère par ces images la volonté de dépassement qui anima le chantier. Dans la clarté des vitraux de Soulages (posés en 1994) ou la lumière dorée du couchant, sont débusqués les décors sculptés, chargés de symboles et toujours asservis à la structure architecturale. Tandis que les trois tours de l’église s’imposent comme des signaux dans la vallée verdoyante, le réalisateur évoque le cheminement des pèlerins venus implorer la sainte aux reliques miraculeuses. ; Indiqué sur la jaquette : L'Alhambra de Grenade : Cité royale bâtie sur un piton rocheux, l’Alhambra de Grenade, au sud de l’Espagne, se présente aujourd'hui comme un dédale de palais. Maquettes et dessins à l’appui, Frédéric Compain en dévoile la complexité et note l’étonnante juxtaposition de deux univers : l’architecture ouvragée des palais nasrides qui se développe depuis l’intérieur en filtrant la lumière, et celle, toute en façades imposantes et martiales, du palais de Charles Quint. C'est au XIVe siècle, sur les murs d'une forteresse plus ancienne, que l'ensemble des deux palais est construit par deux califes successifs. Avec une entrée modeste au bout d'une allée, les bâtiments s’organisent autour d’un patio, la cour des Myrtes et la cour des Lions. La progression vers les espaces du pouvoir, de la justice, de la prière ou des bains s’inscrit dans un dispositif précis. La géométrie et la symbolique règlent le tracé des plans et des décors. Dans cette architecture de l'intime, les regards sont captivés par l’orfèvrerie de stuc et de bois qui orne murs et plafonds, les colonnes délicates ou encore les fontaines et bassins. Prolongeant ce dédale vers l’extérieur, les jardins, métaphores du paradis, sont traversés par des jeux d'eau. A la fin du XVe siècle, les rois catholiques conquérants s’approprient ces merveilles. Le palais Renaissance bâti à leur côté par Charles Quint affirme magistralement, dans la pierre et la symétrie, la marque du nouveau pouvoir. ; Indiqué sur la jaquette : Les gymnases olympiques de Yoyogi : Jeux Olympiques de Tokyo, 1964 : le Japon sortant de l'après-guerre doit s'afficher comme une grande nation moderne. L'ensemble des deux gymnases construits par Kenzo Tange, alors célèbre pour ses bâtiments brutalistes, en seront l'emblème architectural. Photographie exemplaire, commentaires fouillés, archives et citations du maître mettent en valeur ici leur technique novatrice et leurs formes suggestives. Mêmes principes constructifs issus du pont suspendu pour le grand gymnase des nageurs et le plus petit des basketteurs : un ou deux mâts de béton tendent des câbles d'acier sur lesquels s'accroche une toiture métallique incurvée comme une feuille en suspens. Les formes en revanche diffèrent : grande ellipse pour l'un, petit cercle pour l'autre. Matériau et structure s'exhibent, et Tange revendique la beauté de la fonction. Pour ces formes qui évoquent aussi le navire ou la soucoupe volante, l'architecte se veut sculpteur, et ses créations jouent par contraste avec le profil de la ville. Il conçoit des volumes ouverts là où techniquement cela semble le moins probable : dans l'écartement de deux câbles porteurs jaillit la lumière d'une verrière. Tout est dans la ligne courbe qui suggère, comme un geste, l'accueil et le partage inhérents aux Jeux. Il faut symboliser le sport non par l'illustration mais par l'hymne au mouvement qu'est la structure même du bâti.