L' argent du charbon
Film et Vidéo
- Auteurs : Wang Bing ;
- Editeurs : [Paris] Centre National de la Cinématographie - Images de la Culture [éd., distrib.] ;
- Date d'édition : [2011]
- Sujets : Classe ouvrière -- DVD -- Chine, Chine -- Conditions sociales -- DVD, Films ethnographiques DVD Chine, Films ethnographiques
- Langue(s) : Chinois
- Description matérielle : 1 DVD zone 2 (53 min), : Coul. (PAL), sonore
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Images de la culture
Notes
Version originale en chinois sous-titrée en français ; La jaquette porte les mentions 'littérature' et 'Collection L'usage du monde' ; Titre propre d'après la jaquette ; Lieu de tournage : Mongolie intérieure, Shanxi et Hebei, Chine
Résumé
Indiqué sur la jaquette : Personnage principal de ce film : le charbon, dont on suit le parcours de son extraction en Mongolie jusqu'au port de Tianjin en Chine du Nord. Les poids lourds écument sans discontinuer les routes pour écouler une cargaison de qualité médiocre, puis retournent à la source. Routiers, revendeurs et autres entremetteurs s’agitent sans jamais redonner substance à une économie parfaitement déshumanisée. Là où l’on attendrait terrils et galeries creusées en profondeur, les mines à ciel ouvert de Shanxi s’étalent à perte de vue dans l’immensité désertique. Il y va de même d’un film qui aurait abandonné toute tentation herméneutique pour mieux glisser lui aussi en surface, et suivre les acteurs de la chaîne économique du charbon sans jamais tenter d’en obtenir plus que les dialogues fonctionnels d’un marchandage incessant. Pas de nom, pas de portrait ni d’approche psychologique des intervenants. Faut-il donc y voir un déficit de méthode ? Au contraire : la présence bientôt insistante d’un négociateur, chargé de faciliter les transactions entre routiers et revendeurs, démontre que dans ce monde l’idée de substance (des choses, des êtres) le cède à leur capacité à assurer la bonne circulation des marchandises. Plus loin qu’une simple étude de cas, 'L’Argent du charbon' fournit ainsi l’image exemplaire d’un monde régi par le superficiel, au détriment de toute profondeur désormais illusoire.