Coupon de pagne imprimé pour la visite officielle du président de la République française Georges Pompidou au Gabon et sa rencontre avec Omar Bongo, président de la République gabonaise
Objet
- Classification : Objet
- Manufacture : Sotega ;
- Géographie : Afrique – Afrique centrale – Gabon
- Date : 1971
- Matériaux et techniques : impression sur tissu
- Dimensions et poids : 116 × 185 cm
- Donateur : Bernard Collet ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2020.33.19
Description
Du 3 au 13 février 1971, Georges Pompidou (1911-1974), président de la République française de 1969 à 1974, effectue une visite officielle dans cinq pays d’Afrique francophone : la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Gabon. Il est figuré sur ce pagne aux côtés d’Omar Bongo (1935-2009), président de la République gabonaise de 1967 à 2009. Sous leurs effigies, un bandeau célèbre l’amitié franco-gabonaise. Deux dates sont inscrites : celle de la visite de Georges Pompidou au Gabon le 11 février 1971, et celle du 9 février 1839, qui marque le début de la présence française au Gabon.
Usage
Au milieu du 20e siècle, les visages des leaders des indépendances africaines – tel Kwame Nkrumah ou Patrice Lumumba - ont fait leur apparition sur les étoffes de coton imprimées portées sur le continent. Les phénomènes de mondialisation marquent l’histoire des pagnes en Afrique : de l’avènement dans un contexte impérialiste des entreprises hollandaises de wax au XIXe siècle à l’introduction sur le marché africain ces dernières années des firmes chinoises. La production de pagnes commémoratifs comme celui-ci privilégie plutôt le fancy, moins onéreuse que le wax, mais de moindre qualité. Les usines du continent africain sont ainsi régulièrement sollicitées pour imprimer sur tissu, à l’occasion d’un événement, le portrait photographique d’une personnalité publique, accompagné d’un message, sur fond de motifs imitant ceux des wax. Ces étoffes imprimées déroulent une histoire où le pagne se révèle moins une manifestation de prestige social qu’un instrument de communication et d’influence publique.