Sandinera [séchoir]
Photographie
- Classification : Photographie
- Photographe : Béatrice Appia (1899 - 1998) ;
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Sénégal – Sedhiou (région)
- Date : 1937-1941 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Négatif sur support souple
- Dimensions et poids : Dimensions du film : 6 x 9 cm
- Donateur : Yves Blacher ;
- Inscription : Inscription manuscrite à l'encre bleue, dans la marge : "Sandinera"
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PF0230287
Description
Deux hommes sous un séchoir (?) de fruits ou de légumes. Un village aux habitations aux toits en fibres végétales au second plan.Légende portée sur le film : "Sandinera"Légende manuscrite de l'auteur accompagnant le cliché : "Casamance. Ziguinchor. Sedhiou et de l'autre rive de la Casamance, soit rive droite par rapport à son embouchure qui est à Ziguinchor ou à ... Ceci est un grenier à épis de mil. Le monsieur à casque est un instituteur formé à l'école d'Instituteurs d'Aix en Provence. Homme très instruit et fier de sa formation intellectuelle. Il faut pour mes études un bon indicateur et traducteur. Il dirigeait les écoles de Sehiou et formait d'excellents élèves. Les cases de Casamance sont particulièrement vastes, hautes par leur architecture de pisé et leur toiture bien faite. On voit passer au milieu de la photo, et en arrière, deux moutons de cases et sur la droite 1 baobab qui reverdira en saison des pluies. Et par devant, la silhouette d'une femme toute noire. Le Baobab (famille des bombacaées) est un génant aux pieds d'argile, c'est à dire que son tronc n'est pas en bois mais en fibres aérées comme celle des palmiers qui ne sont jamais en bois, donc palmiers et Baobab ne peuvent fournir aucun bois de chauffage ou de menuiserie. Par contre, les gesn du pays, l'utilisent tout le temps : son écorce peut donner des lanlières, ses feuilles sont utilisées comme aromatiques dans les plats et son fruit appelé pain de singe est mangé par ceux-ci. Il peut vieillir longtemps et élargir son tronc si les orgaes et le vent des tornades ne s'en mêle pas. Je me souviens de cet instituteur, directeur d'école qui avait emprunté le train Dakar-St Louis et qu'au wagon restaurant les boys serveurs voulaient le faire lever de sa [illisible] parce qu'il était noir, afin de laisser sa place à des blancs. Son indignation qui allât jusqu'à faire venir le contrôleur et lui dire qui il était et qu'on devait le respecter et le laisser à sa place pour son repas. L'affaire fit des palabres et l'intervention des blancs présents arrangea l'affaire parce que tout de même cet instituteur avait droit à des égards et les boys du restaurant étaient des minables serviteurs de la compagnie des chemins de fer d'Afrique occidentale avec des consignes stupides."