Habitants du bas Sénégal se garantissant des moustiques
Objet
- Classification : Objet
- Artiste : Edouard Auguste Nousveaux (1811 - 1867) ;
- Date : 2nde moitié du XIXe siècle
- Matériaux et techniques : Aquarelle sur papier
- Dimensions et poids : 29 × 44 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2023.33.1
Description
- Edouard Auguste Nousveaux, « Habitants du bas Sénégal se garantissant des moustiques », non daté (entre 1842 et 1861), aquarelle sur papier.L'identification de la scène représentée s'est faite grâce à la revue "Le Tour du monde", 1er semestre 1861, dans laquelle l'aquarelle de Nousveaux est reprise en gravure pour l'article « Voyages et expéditions au Sénégal et dans les contrées voisines. Voyage dans l’Adrar et retour à Saint-Louis par M. Vincent, capitaine d’état-major. 1860 », p. 53. La scène est légendée "Nègres du bas Sénégal se garantissant des moustiques. Dessin de Gustave Boulanger d'après Nousveaux".
Usage
En 1842, le jeune peintre français Édouard Nousveaux part pour le Sénégal. Le Ministère de la Marine et des Colonies lui a confié la mission de dessiner les territoires et leurs habitants lors des explorations menées sur les côtes africaines. Pendant deux ans, de l’île de Gorée jusqu’au golfe de Guinée, Édouard Nousveaux peint plus d’une centaine d’aquarelles. Rentré à Paris, il affine sur le papier son recensement visuel. Les tableaux peints à son retour sont composés à partir de détails esquissés pendant son voyage. Ses œuvres sont présentées au Salon à Paris, mais aussi diffusées dans de nombreuses revues illustrées, aux côtés de récits de voyage. En ce milieu du XIXe siècle, elles esquissent quelques bribes de la réalité de contrées lointaines pour le public français. Peu d’images d’Afrique subsaharienne sont alors connues, à une époque où la photographie est encore balbutiante. Aquarelliste de talent, Édouard Nousveaux saisit la fugacité des nuées dans le ciel, s’émerveille devant la nature luxuriante. Mais il décrit aussi des paysages et des sociétés transformées par l’entreprise coloniale. La société sénégalaise de Saint Louis ou de Gorée dépeinte par l’artiste connaît depuis plus de deux siècles l’occupation de son territoire par les Français.