Masque
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Lorr
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – Bismarck (archipel) – New-Britain – East New Britain (province) – Péninsule de la Gazelle
- Culture : Océanie – Tolai
- Date : fin 19e-début 20e siècle
- Matériaux et techniques : Bois, pigments naturels, fibres végétales teintées
- Dimensions et poids : H.37 cm
- Précédente collection : Monique Barbier-Mueller ; Ancienne collection : Alain Schoffel ; Précédente collection : Jean Paul Barbier-Mueller ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2024.1.1
Description
Planche incurvée et ovale sculptée en bas-relief d’un visage anthropomorphe couvert d’un blanc de chaux. La bordure du visage, dentelée et rehaussée de rouge, rappelle les barbes postiches de certaines sculptures Tolai faites en fibres végétales, écho des barbes courtes portées par les hommes. Le nez fin triangulaire est surligné de rouge tout comme le haut du front. La bouche étirée en un large sourire aux dents marquées et les yeux sont soulignés de noir et de rouge. Une coiffe en fibres végétales teintées de noir surmonte la face.
Usage
D’après les informations collectées sur le terrain entre 1879 et 1909 par l’ethnologue allemand Richard Parkinson, ces masques de bois polychromes sont appelés lorr ou lor ce qui signifie « crâne ». Ce même nom est utilisé pour les masques fait dans cette même région à partir d’une section longitudinale de crâne humain surmodelé (voir 71.1884.26.2).Lorsque Parkinson documente ces masques de bois, dont la forme est proche des masques-heaumes du sud de la Nouvelle-Irlande, les savoirs associés à ces objets ont été en partie perdus. Ils sont alors utilisés lors de danses appelées malangane Taberan -danses des esprits-, sans que l’on sache à quels esprits ils renvoient. Certains témoignages collectés par Parkinson indiquent néanmoins que par le passé, les porteurs de masque avaient le corps peint et couvert d’une jupe de feuilles de la taille aux genoux, comme dans le sud de la Nouvelle-Irlande où ces cérémonies étaient alors organisées en l’honneur des morts. Chez les Tolai, ces mêmes cérémonies commémoratives, rythmées par les sons des tambours à fente et les chants de consolation, étaient accompagnées d’échanges de monnaies coutumières.