Crâne d'ancêtre
Restes humains
- Classification : Restes humains
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Papouasie – Asmat (kabupaten)
- Culture : Asie – Asmat
- Date : milieu du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Ossement : crâne humain, graines de coix lacrima, graines d'érythrine, fibres végétales, plumes, cire
- Dimensions et poids : 22 x 15 x 15 cm, 664 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 71.1966.60.2
Description
"Ce crâne est celui d'un homme jeune homme. Les dents inférieures sauf une ont été enlevées post-mortem, laissant la place à la mâchoire supérieure. Le maxillaire inférieur est attaché au supérieur par une tresse de fibres qui passe au-dessus de la voute palatine au centre et par deux autres points sur les côtés. (Ornements) : Un nez postiche en résine dont l'arête est recouverte d'une tresse de fibres et les ailes recouvertes de graines rouges d'érythrine. Un bandeau frontal constitué d'une cordelette d'écorce, sur laquelle sont fixées des graines de coix lacrima blanches et des plumes blanches fixées à l'aide de résine. Une cordelette d'écorce tressée est fixée aux appendices des temporaux et servait à tenir le crâne autour du cou. (Des graines rouges d'erythrine sont fixées avec de la résine à l'occiput dans un tympan et au fond des orbites)Fiche rédigée par le service du musée de l'Homme, MCB, 22.2.71.
Usage
Ces crânes ornés servent aux cérémonies d'initiation des jeunes graçons et associent le culte des ancêtres, celui de la chasse aux têtes et celui de la fertilité.Selon le Père Zegwaard, ces crânes, venant d'ancêtres ou d'ennemis tués au cours d' une chasse aux têtes, étaient nettoyés, ornés puis placés entre les jambes étendues d'un jeune garçon en cours de rite d'initiation. Il devait le regarder sans cesse pendant deux ou trois jours puis il était emmené sur une pirogue par des hommes du village, dont le frère de sa mère, (vers le soleil couchant, là où les ancêtres résident, vers la mer), il s'évanouissait et le père de l'enfant plongeait l'enfant et le crâne dans l'eau. Après quoi, ils revenaient et le crâne n'était plus utilisé ou porté autour du cou d'une femme qui aurait réclamé les faveurs du futur guerrier. Le pouvoir du mort devait ainsi passer dans le jeune garçon et lui conférer la virilité".Fiche rédigée par le service du musée de l'Homme, MCB, 22.2.71.