Figurine anthropomorphe
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Côte d'Ivoire – Lagunes (région des) – Assinie
- Culture : Afrique – Agni
- Date : avant 1951
- Matériaux et techniques : Argile silicieuse non colorée en noir.Modelage de l'argile autour d'une tige de bois servant d'armature par boudinage et lissage, puis application des ornements rapportés par pastillage. Cuisson à la volée (la carbonisation du bois pendant la cuisson donne au centre une cavité cylindrique).
- Dimensions et poids : 11,9 x 16,9 x 11,9 cm, 825,9 g
- Donateur : Lucien Sellier ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1951.93.1
Description
Les cheveux sont coiffés en touffes disposées en demi-cercle autour du front haut : les six touffes sont réparties en deux rangées de trois (une seule est intacte mais recollée, une cassée, les autres laissent seulement des cicatrices). Un diadème est gravé sur le front.Les yeux sont allongés et fermés, gonflement des paupières bridées, fermées, relief des sourcils à peine marqué, le nez très fin à arête droite, proéminent, la bouche mince et serrée, le menton indiqué en relief. Cinq scarifications ornent le visage : une faite de trois incisions à la racine du nez, une sur chaque tempe et une de part et d'autre des ailes du nez à une seule incision.Trois lignes sur le pourtour de l'extrémité du front joignant l'emplacement des oreilles. Tatouages en forme de grains de café verticaux sur les joues, de chaque côté des yeux et entre les sourcils. Cou long et annelé. Il manque la coiffure, la fin du cou et le buste ou socle. Nombreuses traces du bois carbonisé et des radicelles de végétaux qui ont pénétré dans la pâte.Un style différent de celui des autres statuettes.
Usage
Usage funéraire.Modelage fait par des femmes spécialisées appartenant à dix-sept familles libres, à la mort d'un membre de la famille royale ou d'une personne des deux sexes appartenant à ces dix-sept familles constituant une noblesse. La femme s'enfermait avec le mort, façonnait ses traits d'après nature et une fois celui-ci enterré, la statuette était placée sur sa tombe ou dans un lieu cultuel pour servir de réceptacle à l'esprit (Ntoro) du défunt. Le "Ntoro" demandait des offrandes et surtout du sang humain pour être vivifié.