Coupe-noix d'arec
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Sarauta
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Tamil Nadu (état) – Tiruchirapalli
- Date : début des années 1960
- Matériaux et techniques : Bronze et fer.
- Dimensions et poids : 9,5 x 16 x 2,5 cm, 184 g
- Mission : Jacques Millot ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1964.95.279
Description
Coupe-noix d'arec en bronze, patine verdâtre. Composé de deux branches reliées au sommet par une articulation à goupille. La partie inférieure des branches est légèrement convergente. Tiges cylindriques, amincies vers le bas, avec décor de cannelures et bouton termina pointu, orné de reliefs striés. La branche porteuse de lame comporte une lame de fer très rouillée, à tranchant usé, encastrée dans une pièce de bronze quadrangulaire. Le bord extérieur est orné d'un grand paon sculpté composé de trois parties : tête, dos ajouré et mobile, queue déployée en hauteur. L'autre branche est gravée sur les faces latérales de dix cercles concentriques en relief et en creux étagées deux par deux. Elle se prolonge latéralement par un demi-cercle à bord ondulé formant un anneau double dans lequel vient s'encastrer la lame. Hauteur : 14,6 cm ; largeur : 6 cm ; hauteur du paon : 3 cm.
Usage
Ces objets en forme de ciseaux ("sarauta" en hindi), servent à couper les noix d'arec (fruit du palmier aréquier). Ils sont généralement en bronze, avec une lame en fer. Ces coupe-noix d'arec étaient souvent richement décorés de représentations zoomorphes ou anthropomorphes (notamment les couples amoureux - "mithuna").Les morceaux de noix d'arec, mélangés à de la chaux et roulés dans une feuille de bétel repliée et fermée par un clou de girofle, constituent, avec divers autres ingrédients possibles (épices, tabac, fruit), la base de la chique de bétel indienne.L'usage de la chique de bétel en Inde, déjà attesté par le pèlerin chinois Hiuan-Tsang (Xuan Zang) au 7ème siècle, est omniprésent, comme dans le reste de l'Asie et en Océanie.Mastiqué comme friandise, médicament, excitant ou coupe-faim, le bétel est ensuite recraché en longs jets de salive rouge. La consommation est affaire individuelle mais aussi sociale : on offre une chique à ses hôtes, et le bétel constitue un ingrédient récurrent dans la célébration rituelle des événements importants de la vie (naissance, initiation, fiançailles, mariage ou funérailles).