Coupe-noix d'arec
Objet
- Classification : Objet
- Nom vernaculaire : Sarauta
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Inde – Tamil Nadu (état) – Tiruchirapalli
- Date : début des années 1960
- Matériaux et techniques : Bronze, fer.
- Dimensions et poids : 7 x 16,5 x 1,5 cm, 190 g
- Mission : Jacques Millot ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1964.95.272
Description
Coupe-noix d'arec en bronze. Les deux branches inférieures cylindriques sont obliques, écartées l'une de l'autre et recourbées à l'extrémité inférieure. Cette extrémité est décorée d'un gros motif biconique cerclé d'un anneau denté à la partie médiane et terminé par un bouton arrondi. Décor de cannelures et de stries gravées en oblique à la base et au sommet des deux tiges cylindriques. La partie porteuse de lame a une forme semi-circulaire ornée de dentelures et de trous sur le bord extérieur. Les deux faces sont marquées de quatre trous. La lame rectangulaire encastrée est en fer rouillé, usée au sommet. La branche opposée comporte une pièce rectangulaire ornée d'un bord extérieur à dentelures, ajouré de sept trous. Sur les deux faces, décor de petites croix gravées. Cette partie se prolonge par un double arc de cercle entièrement ajouré, dont le bord festonné est orné de petits cercles concentriques. La lame vient s'encastrer entre les deux bords de cet arc de cercle. Au sommet, gros bouton biconique terminé par une petite boule. Hauteur : 14,3 cm sans le bouton et 16 cm avec le bouton ; largeur maximale : 6 cm ; largeur de la lame : 1 cm ; longueur de la lame : 5,5 cm.
Usage
Ces objets en forme de ciseaux ("sarauta" en hindi), servent à couper les noix d'arec (fruit du palmier aréquier). Ils sont généralement en bronze, avec une lame en fer. Ces coupe-noix d'arec étaient souvent richement décorés de représentations zoomorphes ou anthropomorphes (notamment les couples amoureux - "mithuna").Les morceaux de noix d'arec, mélangés à de la chaux et roulés dans une feuille de bétel repliée et fermée par un clou de girofle, constituent, avec divers autres ingrédients possibles (épices, tabac, fruit), la base de la chique de bétel indienne.L'usage de la chique de bétel en Inde, déjà attesté par le pèlerin chinois Hiuan-Tsang (Xuan Zang) au 7ème siècle, est omniprésent, comme dans le reste de l'Asie et en Océanie.Mastiqué comme friandise, médicament, excitant ou coupe-faim, le bétel est ensuite recraché en longs jets de salive rouge. La consommation est affaire individuelle mais aussi sociale : on offre une chique à ses hôtes, et le bétel constitue un ingrédient récurrent dans la célébration rituelle des événements importants de la vie (naissance, initiation, fiançailles, mariage ou funérailles).