Jouets en céramique peinte
Photographie
- Classification : Photographie
- Photographe : Hugo Paul Herdeg (1909 - 1953) ;
- Géographie : Asie – Asie septentrionale – Fédération de Russie – District Fédéral de la Volga – Province de Kirov
- Date : 1939 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage sur papier baryté monté sur carton
- Dimensions et poids : Dimensions du tirage : 16,3 x 21,8 cmDimensions du montage : 22,5 x 29,5 cm
- Donateur : Famille Herdeg ;
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0036236
Description
"Jouets en céramique peinte : statuette "nourrice" et sifflet."Statuettes anthropomorphes.Photographie de l'objet prise au musée de l'Homme.
Usage
Jouets de DymkovoLes jouets de Dymkovo, aussi appelés jouets de Viatka ou jouets de Kirov sont des figurines modelées en argile et peintes, représentant des personnages et des animaux (parfois en forme de sifflet). Ils représentent une forme ancienne d'artisanat populaire russe, toujours pratiquée dans le village de Dymkovo (oblast de Kirov, autrefois Viatka). Traditionnellement, les jouets de Dymkovo sont fabriqués par des femmes.La tradition des jouets de Dymkovo remonte à plus de 400 ans. Elle était à l'origine associée à la fête du printemps dite Svistounia (de svistet’, siffler), propre à la région de Viatka, à l'occasion de laquelle les femmes modelaient des sifflets d'argile en forme d'animaux. L'origine même de cette fête fait l'objet de plusieurs légendes, mais il est probable que la fête des sifflets remonte à une ancienne coutume païenne, lorsque le sifflement était considéré comme relevant de la magie.Les jouets de Dymkovo étaient célèbres au 19siècle, y compris en-dehors de la province. En 1856, soixante familles de Dymkovo exerçaient cette activité et vendaient environ 20 à 25 000 jouets par an. Mais l'activité se mit à décliner à partir des années 1850, en raison notamment de la concurrence des figurines en plâtre de Paris, bien plus rémunératrices. En 1871, seules seize familles fabriquaient encore des jouets à plein temps, et pendant la Première Guerre mondiale, il ne restait qu'un artisan en activité, Anna Mezrina (1853-1938).Cet art a connu une renaissance dans les années 1930, à l'époque soviétique, grâce au peintre paysager Alexeï Denchine (1893-1948)1, qui persuada des artisans comme A. Mezrina, E. Penkina, E. Kochkina, de ne pas abandonner le métier et de mettre sur pied l'artel (coopérative de production) dénommé Viatskaïa Igrouchka (« Le Jouet de Viatka », aujourd'hui Dymkovskaïa Igrouchka, dont le siège est à Kirov). La fille d'Anna Mezrina, Alexandra, travailla avec elle jusqu'en 1934. Leur travail commença à être reconnu par les musées et les périodiques après la Révolution.Par la suite, la gamme des sujets s'est étendue en incorporant notamment des personnages de contes, et en élargissant l'éventail des ornements et des combinaisons de couleurs.Les techniques de fabrication ne diffèrent guère de celles qu'on retrouve un peu partout en Russie. Les figurines sont modelées à partir d'un mélange d'argile de potier et de sable fin de rivière. Les différentes parties des figurines sont assemblées en utilisant de l'argile humide comme liant. Une fois séchées à l'air libre puis cuites au four, elles sont blanchies avec un mélange de chaux et de lait écrémé, puis peintes a tempera (avant 1953, les artistes utilisaient des colorants à base d'aniline mélangées avec du jaune d'œuf et du kvas, qu'ils appliquaient à l'aide de bâtonnets et de plumes en guise de pinceaux), en quatre à dix couleurs (parfois plus), et décorées à la feuille d'or.