Seau
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Amérique – Amérique du Sud – Géographie physique et culturelle – Terre de Feu
- Culture : Amérique – Kaweskar
- Date : 19e siècle
- Matériaux et techniques : Ecorce
- Dimensions et poids : 23 x 18 x 18 cm, 271 g
- Mission : Henri Rousson ; Mission : P. Willems ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Amérique) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1892.35.79
Description
Cylindre grossier, formé par une plaque d'écorce rectangulaire repliée sur elle-même et dont les bords sont maintenus l'un sur l'autre par une couture longitudinale à l'aide de fanons de baleine. Le fond est lui aussi en écorce cousue au cylindre de la même façon. Le bord supérieur est renforcé par une baguette placée à l'intérieur et maintenue par des coutures discontinues. Deux fentes dans le cylindre ont été réparées par une couture, tandis qu'une troisième a été laissée telle quelle. L'anse manque.
Usage
Jusqu'à une date récente, le seau en écorce était le récipient d'eau potable des Alakaluf dans la hutte ou dans le canot. La meilleure écorce provient du coigué (Nothofagus betuloides) au tronc lisse ; l'écorce de teniu (en esp. tinel ou palo santo : Weinmannia trichosperma) sert aussi, mais la plus fine et la moins rugueuse est celle du ciruelillo ou notro (en araucan : notru treumun : Embothrium coccineum), quand on trouve un tronc assez gros. L'écorce est utilisée aussi rapidement que possible pour lui conserver fraîcheur et souplesse. On taille une lanière proportionnée aux dimensions désirées pour l'ustensile, que l'on chauffe à même les braises, puis toute brûlante encore, elle est roulée en cylindre dont les bords qui se chevauchent de quelques centimètres, sont fermement joints à l'aide d'un bois fendu. Le fond est découpé de la même manière, chauffé et aplani, est ajusté et cousu, comme le cylindre lui-même, avec des lianes ou des fanons de baleine. La couture se prolonge par une anse tressée. Le calfatage est obtenu avec de la filasse de chiffons ou avec de la terre mélangée de radicelles. Ce travail n'est plus pratiqué par les derniers survivants Alakaluf que pour les touristes. Boîtes de conserve et bidons ont remplacé les seaux en écorce. Chez leurs voisins Yaghan,ce travail est réserve aux femmes.