À la fin du 19e siècle, la plupart des pays européens se constitue de vastes empires coloniaux. L’État passe commande aux artistes d’œuvres pour commémorer les héros de la conquête des territoires lointains, les batailles, les redditions, l’appropriation des terres et leur mise en valeur. L’art est utilisé à des fins de propagande pour célébrer l’impérialisme colonial, en particulier dans les expositions coloniales organisées dans différentes villes françaises et européennes entre la fin du 19e siècle et le milieu du 20e siècle.
La collection de peintures comporte un ensemble d’œuvres, souvent de grand format, présentées à l’Exposition coloniale internationale qui se tient à Paris en 1931. Les sections artistiques de ces événements tendent à montrer que les artistes ont eux aussi, avec leurs pinceaux, conquis d’une certaine manière les espaces lointains. L’imaginaire exotique ne disparaît donc pas, car il s’agit de mettre en valeur les colonies. Un système artistique, reposant sur l’attribution de bourses de voyage et l’organisation d’expositions, y contribue largement.