Shakespeare à l'écran : esthétiques de la représentation dans les adaptations des pièces au cinéma dans les années 1980 et 1990
Texte imprimé
- Auteurs : Costantini-Cornède Anne-Marie (1956-....) ; Laroque François (1948-....) ; Université de la Sorbonne Nouvelle ; Ecole doctorale Études anglophones ; Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 UFR Monde anglophone ;
- Editeurs : [S. l.] [s. n.] ;
- Date d'édition : 2005
- Sujets : Shakespeare, William -- Adaptations cinématographiques -- Histoire et critique -- Thèses et écrits académiques
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 2 vol. (820 p.-[95] p. de pl.), : Ill. en noir et en coul., 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
L'annexe 1 comprend le découpage technique des films Henry V par Laurence Olivier et Kenneth Branagh. L'annexe 2 reproduit l'extrait d'une lettre de Peter Greenaway datée du 10 juin 1995 ; Publication autorisée par le jury ; Filmogr. p. 693-728. Bibliogr. p. 729-798. Glossaire. Index ; Thèse de doctorat ; Études anglaises ; Paris 3 ; 2005
Résumé
Cette thèse propose une analyse des adaptations de certaines pièces de Shakespeare au cinéma dans les années 1980-1990. Les nombreux films de cette période offrent des lectures originales de ces textes cultes. Le volet thématique montre comment les cinéastes remodèlent les intrigues médiévales pour les présenter d'une façon convaincante à un public moderne. L'actualisation du contexte et des personnages fait ressortir la dimension universelle de l'œuvre de Shakespeare. Entre la déférence scrupuleuse envers le modèle et la multiplication des figures d'écart, le cinéaste peut choisir au sein de toute une gamme de possibilités dans son travail de transposition de l'œuvre. On distinguera ici cinq degrés d'adaptation différents au cours des deux dernières décennies du XXe siècle : le film réaliste et fidèle au modèle, qui obéit aux critères du cinéma narratif hollywoodien, comme le film réaliste poétique (l'adaptation déférente) côtoient tous deux l'adaptation libre (en anamorphose) qui n'hésite pas, elle, à bousculer les conventions pour mieux saisir l'esprit du texte. La modernisation ou le déplacement dans un contexte culturel autre que la Renaissance anglaise ou l'appropriation culturelle, le film transgressif, conceptuel ou réflexif, prennent alors le pas sur la clarté didactique. Le cinéaste opte également en faveur de diverses stratégies esthétiques. Lorsque les images verbales se trouvent transcodées par la rhétorique cinématographique, l'artiste adopte sa maniera propre et il souscrit à une logique de l'imitation dans la différence. La représentation cinématographique est un moyen privilégié pour établir une correspondance entre les images du réel et les images de Shakespeare. ; This thesis examines a number of film adaptations of the Shakespeare plays released in the last two decades of the twentieth century. The thematic aspect is considered first before showing how modern appropriation tends to ' de-historicize ' ' Shakespeare's world and to make its characters universal types. The nature of cinematic representation is then given pride of place. Five degrees of adaptation are being considered. In the most conventional film, the artist mainly adopts the theatrical or realistic mode and he or she follows the conventions of the Hollywood style. He or she is mainly concerned with making the story clear and easily accessible to large audiences. The filmmaker also uses cinematic space and rhetoric in order to present the real world in a poetic light. The most original adaptations often respect the essence of the text more than the letter of the text itself: modern transpositions, daring cultural appropriations or transgressive films, conceptual and meta-artistic films or biographical extrapolations, show Shakespeare's world in an indirect (anamorphotic) manner. Finally, we will try to understand how the filmmaker adopts his own maniera or his own aesthetic strategies in order to transcode the images of the play.