La Volkskunde après le nazisme : la refonte de l'ethnologie allemande entre 1945 et 1975
Texte imprimé
- Auteurs : Garros Laurent (1978-....) ; Hengartner Thomas (19..-....) ; Traimond Bernard ; Université de Bordeaux II ;
- Editeurs : [S. l.] [s.n] ;
- Date d'édition : 2006
- Sujets : Ethnologie -- Thèses et écrits académiques -- Allemagne 1933-1945, Ethnologie, Ethnohistoire, National-socialisme
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 3 vol. (500 f.), 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. f. 408-445 ; Thèse de doctorat ; Ethnologie. Anthropologie sociale et culturelle ; Bordeaux 2 ; 2006
Résumé
Cette thèse étudie le développement de la Volkskunde, ethnologie allemande de l'Allemagne, entre 1945 et 1975. La discipline, qui s'était presque unanimement convertie au nazisme, se trouvait dans l'après-guerre profondément discréditée. Elle devait par conséquent se refonder. Nous nous intéressons ici à l'ensemble de l'ethnologie ouest-allemande, tout en nous concentrant plus spécialement sur l'ethnologie pratiquée à Hambourg. Cette réduction spatiale nous permet ainsi de suivre l'entreprise de refonte dans ses étapes progressives, en confrontant le dire et le faire des ethnologues, et en mettant en avant l'influence sur leur travail des antécédents nazis. L'ethnologie de l'après-guerre est alors envisagée à la fois en fonction de ses idéaux de connaissance scientifique, et en fonction de ses stratégies de réhabilitation. En outre, nous nous efforçons de juger de cette ethnologie en fonction des normes scientifiques voire aussi sociales qui prévalaient à l'époque. ; This work studies the development of the Volkskunde, the German ethnology of Germany, between 1945 and 1975. The discipline, which had itself almost unanimously converted to Nazism, was deeply discredited in the post-war context. It had therefore to reform itself radically. We deal with the West German ethnology on the whole, while focussing more particularly on the ethnology made in Hamburg. This spatial reduction permits us to follow the enterprise of revision in its progressive phases, by comparing what the ethnologists said and what they did, and by bringing up the influence of the Nazi past on their work. The post-war ethnology is therefore considered simultaneously according to its ideals of scientific knowledge, as well as according to its rehabilitation strategies. Moreover, we strive to judge this ethnology according to the scientific and even social norms which prevailed at this time.