Thali [= contemporary aboriginal art] : art contemporain aborigène
Texte imprimé
- Auteurs : Yvonnou Marc (19..-....) ; Andrin Nicolas ; Dardel Jean-Jacques de (1954-....) ; Stroud Timothy ;
- Editeurs : Paris Pont-Aven Somogy Galerie Le Temps du Rêve ;
- Date d'édition : Impr. 2012, cop. 2012
- ISBN : 978-2-7572-0584-6, 2-7572-0584-6
- Sujets : Art aborigène d'Australie, Peinture aborigène d'Australie, Australie -- Peinture aborigène d'Australie
- Langue(s) : Français, Anglais
- Description matérielle : 1 vol. (190 p.), : Ill. en noir et en coul., carte, jaquette ill. en coul., 29 cm
- Pays de publication : France
Notes
Chronol.
Résumé
Quand on parle de l'Australie, il faut abolir nos idées du temps et de l'espace. L'Australie est un pays continent aussi grand que l'Europe et son histoire, ou plus exactement celle des Aborigènes, remonterait jusqu'à 70 000 ans selon de récentes recherches. Le nom 'Aborigène' a été choisi pour nommer des gens qui s'appellent en fait Warlpiri, Pintupi, jaru, Gija (Kitja), Walmajarri, Anmatyerre (Yanmatyerre), Aranda (Arrente), Yolngu, ... différents groupes linguistiques dont le lien est une croyance commune en ce que les blancs traduisent par le Rêve (Dreaming) et Temps du Rêve : notion capitale dont va dépendre toute la vie cultuelle mais aussi la vie sociale. Le Rêve est à l'origine du monde, il est la Loi immuable. L'art aborigène découle de cette notion de Rêve. Elle fonde la puissance de ses peintures, constituées de symboles transmis depuis la nuit des temps (mais pouvant être réactualisés par l'intermédiaire de signes reçus par l'initié).- ; Ces symboles sont des signes de pouvoir, signes du pouvoir des Ancêtres qui, au temps du Rêve, créèrent la vie sur terre et dont la présence spirituelle est toujours active sur des sites sacrés. Pour maintenir le lien avec son Ancêtre, son Rêve, l'initié doit régulièrement réaliser des cérémonies où la production d'objets est nécessaire. La mémoire de ce peuple, des événements les plus reculés, des épisodes du Temps du Rêve à l'histoire récente, nous sont ainsi parvenus à travers l'art. Les gens, qui découvrent pour la première fois la peinture aborigène, peuvent être décontenancés. Il n'y a pas de repères pour lire l'oeuvre ou tout au moins le vocabulaire utilisé n'est pas celui que l'on trouve dans l'art occidental. Ces peintures sont des oeuvres d'art, mais sont aussi les témoins d'une culture et du lien qu'entretiennent les Aborigènes entre eux, avec la terre, avec les animaux et les plantes.- ; Pour eux, tout est lié, tout est interconnecté via le sacré, le Rêve. Ces toiles évoquent autant la richesse physique que la richesse spirituelle. Mais ces compositions sont bien plus ; bien qu'allégoriques et religieuses, elles sont aussi la résultante d'un choix conscient et réfléchi sur la meilleure façon d'exprimer les connaissances. En 1971, presque par accident, va naître le mouvement pictural aborigène dans le centre de l'Australie : Papunya, un centre de peuplement où l'on vient de concentrer des Aborigènes de différents groupes linguistiques, va ouvrir la voie à toutes les autres communautés. Dans le désert, la densité de la population est très faible mais les gens se mettent à la peinture partout. Pourtant les vrais artistes restent rares. Ces derniers se sont tournés souvent vers un style personnel, s'éloignant peu à peu de la stricte orthodoxie, des schémas traditionnels.- ; Il est souhaitable qu'un jour prochain, le nom de ses artistes géniaux, soit reconnu en dehors du contexte dans lequel cet art a été et est produit. Pour autant, faut-il être chrétien pour apprécier le plafond de la Chapelle Sixtine ? Laissons nous séduire