Ni Juifs ni Arabes en Israël : dialectiques d’identification et négociations identitaires d’une minorité dans un espace en guerre : le cas des Tcherkesses (Adyghéens) de Kfar Kama et de Reyhaniya
Texte imprimé
- Auteurs : Merza Eleonore ; Gossiaux Jean-François ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Editeurs : [s.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 2012
- Sujets : Ethnologie -- Thèses et écrits académiques -- Israël, Tcherkesses, Minorités, Citoyenneté, Nationalisme, Identité collective
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 3 vol. (563,296 p.), : Ill., cartes, 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Bibliogr. p. 191-286 ; Thèse doctorat ; Anthropologie sociale et ethnologie ; Paris, EHESS ; 2012
Résumé
Cette recherche porte sur le dialogue entre minorités et État, en particulier les stratégies d’alliance, les mesures de distinction menées en direction des populations n’appartenant pas au groupe dominant et les politiques d’identité nationale. Tout en interrogeant les identités collectives politiques et les représentations politiques des groupes, cette thèse entend également interroger un champs d’étude encore peu développé par l’anthropologie française, celui de la citoyenneté. Cette anthropologie politique des processus de reconfigurations identitaires, des modalités d’identification et des conditions de citoyenneté, s’appuie sur une étude menée sur la minorité tcherkesse d’Israël. Les spécificités à la fois de ce cadre géopolitique et de cette population sont multiples : Israël est un État jeune, un État en guerre et un État qui se définit ethniquement comme État juif ; la minorité tcherkesse qui ne compte que 4500 membres dans ce pays est méconnue et n’a suscité que peu d’intérêt scientifique. Etudier les marges semble être devenu un lieu commun en anthropologie, mais au-delà du fait que ces marges constituent autant de groupe d’acteurs sociaux complexes et intéressants en eux-mêmes, nous souscrivons à l’idée de Clifford Geertz (1999) lorsqu’il rappelle que « (...) le lieu d’étude n’est pas l’objet de l’étude. Les anthropologues n’étudient pas des villages (ou des tribus, des villes, des quartiers) ; ils étudient dans les villages ». Ainsi, l’objet d’étude de cette thèse - la minorité tcherkesse d’Israël - sert de focale pour réinterroger des questionnements déjà largement soulevés (la question minoritaire en Israël) tout en proposant une approche nouvelle et originale. ; This research focuses on the dialogue between minorities and the State, particularly on strategical alliances, measures of distinction towards populations that do not belong to the dominant national identity and political group. While questioning the political collective identities and political group representations, this PhD also intends to examine a field of study still underdeveloped by the French anthropology, that of citizenship. This political anthropology of identity reconfiguration processes, with the identification and citizenship requirements, is based on a study of the Circassian minority in Israel. The specificities of both the geopolitical framework of this population are multiple: Israel is a young State at war and a State that is defined as ethnically Jewish State, the Circassian minority with only 4,500 members in this country is unknown and has received little scientifical interest. To study margins seems to have become a commonplace in anthropology, but beyond that these margins are in themselves complex and interesting groups of social actors, we agree with the idea of Clifford Geertz (1999) pointing out that “(…) the place of study is not the object of the study. Anthropologists do not study villages (or tribes, cities, districts), they study in the villages” Thus, the study object of this PhD – The Circassian minority in Israël – is a focus to re-examine questions that were already raised widely (the minority question in Israël) while offering a new and original approach.