Le kaléidoscope identitaire : anthropologie historique de São Tomé e Príncipe
Bibliographie
- Auteurs : Maino Elisabetta (1956-....) ; MBokolo Elikia (1944-....) ; École des hautes études en sciences sociales ;
- Date d'édition : 2004
- Sujets : Nationalisme -- Thèses et écrits académiques -- Sao Tomé-et-Principe, Identité collective, Créolisation, Portugal -- Colonies -- Thèses et écrits académiques Afrique, Sao Tomé-et-Principe
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (569 p.), : Carte, 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. p. 499-566 ; Thèse de doctorat ; Ethnologie ; Paris, EHESS ; 2004
Résumé
La métaphore du kaléidoscope illustre la multiplicité de recompositions identitaires qui agencent cette société insulaire marquée par cinq siècles de colonisation portugaise. Le découpage des temporalités en suit les transformations : Je suis l'Autre est la phase de similitude avec le colonisateur, organisée par le principe religieux et l'individualisation des positions; Je suis Autre est la phase des césures identitaires, de la signification des diversités organisées par la hiérarchie ethnoracialiste ; enfin, Je suis moi-même est orientée par le principe d'autodétermination des peuples, l'affirmation de la subjectivité ouvre à la mise en nation. Cette affirmation répond à une pratique de pouvoir qui mobilise de façon sélective la mémoire collective. Le réaménagement du code symbolique légitime les registres de narration de soi. L'identité politique santoméenne se définit autour d'une territorialité intégratice des pluralités, en subsumant terre et travail, qui en sont les signes. ; The metaphor of the kaleidoscope illustrates the multiplicity of movables identities that form this insular society marked by five centuries of Portuguese colonisation. The cut out of temporalities follows the transformation of social strategies. I am the Other, is a phase of similarity with the coloniser, organised by the religious principle and the individualisation of the positions. I am ANother, is the phase of identity ruptures and the emerging of diversities organized by the ethnic and racial hierarchy. Finally, I am myself, the affirmation of subjectivity guided by the self-determination principle, opens the way to the autonomous identity. This process is a practice of power that mobilises in a selective or instrumental way the collective memory. The rearrangement of the symbolic code legitimizes the various registers of individual narrations. Land and work constitute the signs of the Santomean political identity, itself defined by an integrating territoriality of pluralities.