Femmes camerounaises en région parisienne : trajectoires internationales, trajectoires dans la ville
Bibliographie
- Auteurs : Bouly de Lesdain Sophie ; Warnier Jean-Pierre (1939-....) ; Université Paris Descartes ;
- Date d'édition : 1996
- Sujets : Intégration sociale -- Thèses et écrits académiques, Acculturation, Camerounaises, Ethnologie, Structure sociale, France -- Émigration et immigration -- Thèses et écrits académiques
- Autre(s) édition(s) : Femmes camerounaises en région parisienne
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (416 p.), 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. f. 352-359 ; Thèse de doctorat ; Ethnologie ; Paris 5 ; 1996
Résumé
Dès les années 60, et donc avant toute mesure de regroupement familial, les camerounaises sont présentes dans l'hexagone. A cette époque, la nécessite de former des élites nationales qui prendront le relais des colons s'impose. Rapidement, la scolarité et son prolongement en France deviennent l'enjeu d'une lutte de pouvoir qui oppose les groupes régionaux entre eux. Dans un deuxième temps, la présence dans l'hexagone de compatriotes et l'aggravation de la crise économique au Cameroun augmentent le nombre 'd'aventurières' venues tenter leur chance en France. L'histoire de la migration camerounaise explique le niveau socio-culturel élevé des camerounais présents en France, qui distingue des travailleurs notamment originaires de la vallée du fleuve Sénégal. La présence des femmes ajoute une deuxième spécificité à cette migration : pour les femmes, notamment pour les femmes célibataires ou sans enfants, le départ pour la France répond à une volonté de sortir d'un système qui leur laisse peu de place. Les femmes sont alors à l'initiative de leur départ pour la France, ce qui fait la preuve de leur indépendance. L'analyse glisse d'une vision historique et diachronique de la migration, a une perspective synchronique qui envisage la structuration de l'espace à partir des activités d'approvisionnement en denrées dites exotiques. Le passage des trajectoires migratoires et des réseaux d'accueil (première partie) aux trajectoires dans la ville (deuxième partie) permet de saisir une ethnogenèse qui dépasse l'ethnie au sens strict à partir d'une question : comment les groupes se font et se défont autour d'un objet à forte connotation identitaire, l'aliment du pays ? La question ultime, posée en conclusion générale de ce travail, est celle de l'existence d'une ou de plusieurs communautés camerounaises en région parisienne.