Le cercueil de Queequeg : Mission Dakar-Djibouti, mai 1931 - février 1933
Bibliographie
- Auteurs : Jamin Jean (1945-....) ;
- ISBN : 978-2-11-151952-7
- Sujets : Ethnologie -- Afrique 1900-1945, Expéditions scientifiques, Mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti (1931-1933)
- Langue(s) : Français
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Les Carnets de Bérose, 2,, 2266-1964
Notes
Notice rédigée d'après la consultation, 2019-11-12 ; Titre provenant de la page de titre du document électronique ; Biobliogr. p. 59-62
Résumé
Organisée par l’Institut d’ethnologie de l’université de Paris et par le Muséum national d’histoire naturelle, la mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti (1931-1933) occupe une position ambiguë dans l’histoire de l’anthropologie : elle inaugure officiellement l’ère des grandes enquêtes de terrain de l’ethnologie française en même temps qu’elle clôt celle des grandes expéditions ethnographiques et naturalistes que les nations colonisatrices d’Europe occidentale avaient suscitées avant la Première Guerre mondiale. À ce titre, elle accuse le retard que, par rapport à ces nations, la France a pris dans le domaine des recherches ethnologiques de terrain, retard que Marcel Mauss avait déjà signalé en 1913 – mais en vain – et qui ne justifie guère la spectacularisation parfois exagérée que connut cette mission avant son départ en mai 1931. Ou, au contraire, elle la justifie pleinement puisqu’il s’agit d’une mission de « rattrapage » et, dans la foulée de l’Exposition coloniale internationale de Paris inaugurée en mai 1931, de se hausser, pour le gouvernement français qui va l’encadrer et la financer, au niveau des autres grandes puissances occidentales, fût-ce à coups de publicité, d’annonces, d’interviews, d’expositions et autres manifestations publiques, jusques et y compris un combat de boxe donné au bénéfice de la mission Dakar-Djibouti avant son départ. Cette position paradoxale n’est cependant pas la seule qu’on peut relever à propos de cette mission, dont les avancées méthodologiques et théoriques ne seront guère à la hauteur de l’important « butin muséographique » qu’elle rapporta au Musée d’ethnographie du Trocadéro, ancêtre du musée de l’Homme.