Le nombril du monde : sur les chemins de la diaspora rapanui (Île de Pâques, Chili, Polynesie française)
Bibliographie
- Auteurs : Muñoz Azócar Diego (1981-....) ;
- ISBN : 2-85430-121-8, 978-2-85430-121-2
- Sujets : Diasporas -- Pâques, Île de (Polynésie, île), Pascuans (peuple de l'Île de Pâques), Pâques, Île de (Polynésieîle) -- Histoire
- Autre(s) édition(s) : Diaspora Rapanui (1871-2015). L'île de Pâques, le Chili continental et la Polynésie française
- Comprend : Le nombril du monde
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 volume (369 pages), : Illustrations en noir et blanc, couverture illustrée, 24 cm
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Publications de la Société des océanistes, 53,
Notes
Bibliographies pages [341]-365. Tables des illustrations pages [367]-369 ; Thèse de doctorat ; Anthropologie sociale et ethnologie ; Paris, EHESS ; 2017
Résumé
L’île de Pâques, Rapa Nui, te Pito o te Henua… des noms évocateurs d’une terre que l’on imagine inhabitée et hantée par les mystères d’une civilisation disparue et qui aurait, elle-même, précipité son effondrement. En dépit de ces clichés, ces appellations sont porteuses d’une tout autre histoire. Cet ouvrage parcourt près de deux siècles d’expériences d’enfermement, de mobilité et d’enracinement hors de l’île au cours desquels une identité autochtone a pris forme. L’auteur montre de quelle manière cette société – après avoir connu de violentes déportations – a su renaître localement et dans la diaspora dès la deuxième moitié du xixe siècle, et comment ces expériences se sont poursuivies dans le temps, aboutissant à la mise en place d’une nouvelle identité rapanui au xxie siècle que les habitants de l’île qualifient de « polynésienne », « mā‘ori » ou encore « mā‘ohi ». Les Rapanui ont su tisser de profonds liens réels et imaginaires, à la fois culturels, mémoriels, politiques ainsi qu’identitaires avec le Chili, Tahiti et bien d’autres îles polynésiennes. Dans ce processus sans fin de création de leur société, l’île est devenue leur kāiŋa, c’est-à-dire leur pays, leur terre nourricière, leur terre d’origine, la terre de leur dernier repos, et cela, même quand ils sont nés et ont vécu une grande partie de leur vie ailleurs. Elle est aussi ce lieu que les Rapanui s’efforcent de protéger pour pouvoir le léguer aux nouvelles générations. Ainsi, dans ce processus dynamique de création de liens et de transmission mémorielle, Rapa Nui est devenue le « nombril du monde » – te pito o te henua – des Rapanui dans leur intégration globale, au-delà de l’île de Pâques.