Feuille d'arbre calligraphiée
Objet
- Type d'objet : Objet
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Turquie
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Feuille d'arbre (à identifier), encre dorée
- Dimensions et poids : 14.3 X 9.3 cm
- Précédente collection : Lucien Lévy-Dhurmer ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2019.68.2
Description
Issue de la collection de l’artiste français Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953) qui a visité la Turquie vers 1906 Cette feuille d’arbre est ornée d’une calligraphie arabe en style thuluth.Celle-ci se déploie de part et d’autre de la nervure centrale conférant à l'ensemble un équilibre harmonieux. Nous pouvons y lire le nom de la fille du prophète Muhammad, Fatima, et de son cousin et gendre, Ali.
Usage
Dernière-née des écritures sémitiques, l’écriture arabe connaît avec la révélation coranique un développement extraordinaire. Elle prendra place à la fois dans les manuscrits mais aussi sur les objets et les architectures. Elle va adopter au cours des siècles des formes diverses et variées. Les graphies sont dans un premier temps anguleuses ou « coufiques ». Mais à partir du 10ème siècle, des écritures cursives, plus souples et incurvées, se développent tel que le naskhi, le thuluth ou le muhaqqaq. En marge du monde arabe, les calligraphes ottomans créent de nouveaux styles calligraphiques tel que le diwani ou le ghubar (poussière). A la fin du 19ème siècle, des calligraphes de la ville de Bursa, dans l’ouest de l’Anatolie, mettent au point des compositions calligraphiques peintes à l’encre d’or sur des feuilles de marronniers, de figuiers, de mûriers ou encore des feuilles de tabac. La calligraphie était réalisée au pochoir ou à main levée sur le revers de la feuille ; un mélange d’encre ou de pigments et de gomme arabique était appliqué dessus.