Dessin figurant les Kanda Empat Rare masculins
Objet
- Type d'objet : Objet
- Peintre : I Gusti Nyoman Darta ;
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Indonésie – Petites îles de la Sonde (aire) – Bali (province)
- Culture : Asie – Balinais
- Date : Circa 2000
- Matériaux et techniques : Dessin sur papier à l'encre de Chine, rehauts de feuille d'or et de pigmants rouge (kincu).
- Dimensions et poids : 71 x 55 cm
- Donateur : Georges Breguet ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2021.56.2
Description
Ces deux dessins (70.2021.56.1 et 70.2021.56.2) représentent chacun une version, masculine et féminine, de ce que les balinais appellent les « quatre frères/sœurs » qui accompagnent la naissance de tout humain. Ces quatre frères et sœurs Kanda Mpat Rare sont :sang anta preta, correspondant au liquide amniotique; rah ou getih, le sang ;lamas ou banah, une couche de vernix caseosa;et ari-ari, le placenta.Les deux dessins représentent les Kanda Empat Rare garçons dans un cas, les Kanda Empat Rare filles dans l’autre. Le placenta apparait à droite pour les garçons, à gauche pour les filles. Au centre apparaissent la conception et la naissance. (Notice rédigée en février 2022 par Jean Couteau).
Usage
ll peut être dit succinctement que les Catur Sanak représentent les forces cosmiques liant l’individu à son environnement. A cet effet, les Catur Sanak changent de nom selon que sont activées alternativement les ’forces premières’, Kanda Empat Bhuta, les forces divines, Kanda Empat Dewa, les forces du monde des humains, Kanda Empat Sari ou, dans le cas présent, les forces protectrices des enfants, Kanda Empat Rare. Se greffent ainsi sur une vieille pratique indigène, présente dans tout l’archipel, toute une série de spéculations cosmologiques d’origine hindoue, avec rites afférents. Il importe dès la naissance de rester en contact via rites et offrandes avec ses Kanda Empat Rare, de manière à obtenir leur protection. Le rite qui assure le lien d’origine est le le Mendem Ari-ari ou l’enterrement du placenta. On l’insère dans une noix de coco fendue en deux, on incise deux lettres magiques, et on l’enterre soit devant l’entrée de la maison, soit devant l’autel principal (paibon) du temple familial, à droite pour les garçons, à gauche pour les filles. A chaque cérémonie d’importance on présente des offrandes, suivie d’une courte invocation, à ses propres Kanda Empat, qui assureront la protection au cours de l’existence.(notice rédigé par Jean Couteau en février 2022)