Femme ensorcelée
Photographie
- Type d'objet : Photographie
- Photographe : Béatrice Appia (1899 - 1998) ;
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Sénégal – Ziguinchor (région) – Bignona (département) – Bignona (commune)
- Date : 1937-1941 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage sur papier plastifié (RC)
- Dimensions et poids : Dimensions du tirage : 13 x 18 cm
- Donateur : Yves Blacher ;
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0250392
Description
Portrait d'une femme debout, de face, portant des colliers et un foulard orné de perles, tenant un bâton et un panier, dans un village.Légende manuscrite de l'auteur accompagnant le cliché : "[illisible] curieux. Casamance. Bignona ou région. Foulacounda. Femme ensorcelée. En général femme ayant perdu tout ses enfants, donc poursuivie par un mauvais esprit, elle va chez l'Homme médecine, le guerisseur (plutôt que le Sorcier). Ce dernier fait des manoeuvres, prières, sacrifices, grigri, pour que cette femme change de personnalité - alors elle se déguise, porte des vêtements masculins, simule la folie, se met à boire (certaines ont des faces d'ivrognesses) pour que le mauvais esprit soit confondu et ne la retrouve plus, elle mendie (ici corbeille ou calebasse pour y mettre des charités). Ceci se passe un certain temps, puis elle retrouve son mari et voit si cette fois son enfant vivra. Sinon cette pénitence peut sauver son enfant vivant, si ce dernier était survivant de frères et soeurs décédés. J'ai vu en Espagne des enfants habillés en violet évêque, avec une ceinture comme les évêques. Ils sont voués à la Vierge, ou à une "neuvaine" d'une année pour appeler sur eux ou leur famille la bénédiction et confondre le diable, les maladies, que sais-je ? J'y vois là une parenté absolue de pénitence, mais à l'envers des pénitences païennes..."