Collier
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Ch’ayriya ( شعيرية)
- Géographie : Afrique – Afrique septentrionale – Libye – Tarhunah-Masallatah – Tripoli
- Date : Première moitié du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Argent doré, coton
- Dimensions et poids : 22,5 × 43,5 × 0,7 cm
- Donateur : Catherine Dauptain-Blot ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2022.31.5
Description
Parure en argent doré constituée d’un bandeau en coton de couleur beige. Sur la partie médiane sont cousus 25 petits éléments creux de forme vermiculaire à décor strié* encadrés par deux plaquettes triangulaires. A la base de chacun de ces éléments sont suspendus de petits croissants. Trois d’entre eux sont prolongés par un grand croissant au décor filigrané à la base duquel sont suspendus des pendants dont un en forme de main stylisée. *appelés en Tunisie cha’ir par analogie avec les grains d’orge.
Usage
Des colliers plus ou moins similaires sont portés par les femmes tunisiennes et plus particulièrment par les femmes de Djerba. Les bijoux ont de tout temps joué un rôle important dans la vie des femmes. Offerts à la mariée en guise de dot, ils constituent une sécurité, un garde-fou puissant contre les aléas de la vie conjugale ou encore une sorte d’« assurance-tous-risques » en cas de divorce, de veuvage ou autres difficultés financières rencontrées par la femme même lorsque celle-ci est encore mariée. Certains bijoux sont portés par les femmes au quotidien, d’autres sont réservés aux cérémonies qui marquent les événements les plus importants de la vie (mariages, circoncisions…).Les bijoux en argent libyens présentent de grandes similitudes de formes et de décors avec les bijoux d’Egypte et du sud de la Tunisie. Ils étaient pour la plupart réalisés dans le souk des bijoutiers de Tripoli (Souq al-Siyagha, سوق الصياغة ). De nombreux orfèvres y produisaient divers types de parures destinées au marché local mais aussi à l’exportation.