Oro Verde
Photographie
- Type d'objet : Photographie
- Photographe : Collectif Ritual Inhabitual ; Réalise le tirage : Frédéric Jourda ;
- Géographie : Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Michoacán (état) ; Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Michoacán (état) – Morelia (municipio) – Morelia (ville) ; Amérique – Amérique du Nord – Mexique – Michoacán (état) – Cherán (municipio) – Cherán
- Date : 2020-2022 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : 5 tirages argentiques et lambda encadrés sous la forme de retable, un pan central et 2 pans latéraux recto-verso mobiles sur charnières.Un tirage Lambda (argento-numérique) sur papier Fujicolor Crystal Archive satiné, coupé en deux parties égales forme les 2 pans du retable fermé, 3 tirages argentiques sur papier Fujicolor Crystal Archive satiné forment le retable ouvert en trois parties.
- Dimensions et poids : Dimensions du retable fermé : 97,3 x 105,2 x 9,1 cmDimensions du panneau central : 97,3 x 105,2 x 4,5 cmDimensions de chaque panneau latéral : 52,5 (52,7 pan de droite) x 97,3 x 4,4 cm
- Commanditaire : Musée du quai Branly - Jacques Chirac ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : PP0259677
- Numéro de gestion : 70.2023.67.1
Description
Ensemble de 5 tirages issus de la série "Oro verde", montés en retable. Projet réalisé dans le cadre du Prix pour la photographie du musée du quai Branly-Jacques Chirac en 2022.Depuis 2020, les artistes du Collectif Ritual Inhabitual ont rassemblé un matériau riche, foisonnant, varié. Un tirage isolé ne suffisait pas à rendre compte de la complexité de cette histoire. Les artistes ont ainsi souhaité concevoir pour le musée trois retables photographiques. Chacun des trois retables est composé de 5 tirages (1 tirage central, 4 tirages latéraux recto-verso).La série « Oro verde » retrace l’histoire de la révolution du peuple Purhépecha qui habite la région centrale de l’État du Michoacán depuis plus de mille ans. À Chéran, une révolte sociale a été initiée par les femmes en 2011 qui a réussi à expulser les narcotrafiquants, les partis politiques et les forces de l’ordre municipale. Depuis lors, les villageois ont fondé une communauté autonome qui place la protection de l’environnement au centre de leur organisation politique. Entre 2007 et 2011, les bucherons à la solde du cartel de « La familia Michoana » ont abattu illégalement les forêts primaires de Chéran afin d’y planter des avocatiers. L’avocat est une plante endémique du Michoacán et le Mexique est le plus grand exportateur d’avocats au monde. Le marché de l’avocat est aujourd’hui en partie aux mains des organisations criminelles. Les mexicains ont surnommé le marché de l’avocat : l’Or vert. Depuis 2011, la communauté de Chéran a développé une technologie permettant de capter l’eau de pluie pour le reboisement. Dans le reste de la région, tous les villages se sont tournés vers l’exploitation de l’avocat. Le soulèvement des purhépechas a été possible en partie grâce aux multiples fêtes religieuses et païennes qui se jouent tout au long de l’année. La profusion de costumes et de masques symbolisant des personnages fantastiques, mélangeant l’histoire coloniale et la mythologie amérindiennes, font que cette région est une des plus connues du Mexique pour ces rituels. Une fête en particulier distingue Chéran de ses voisins : Le Corpus Christi. Soixante jours après Pâques, les purhépechas accomplissent un rituel connu sous le nom de « Descente des porteurs de ruche ». Les hommes de la communauté en âge de se marier portent sur leur dos des dizaines de ruches sauvages qui sont collectées avant l’événement. Les nids sont suspendus à une structure en bois appelée Katarakwa : une figure totémique qui porte en elle la représentation de la communion entre l’humain, l’animal et le monde végétal.