Bracelet
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Firavaka
- Géographie : Afrique – Afrique orientale – Madagascar – Toliara (province) – Ampanihy (district) – Ampanihy ; Afrique – Afrique orientale – Madagascar – Toliara (province) – Betaratse (village)
- Culture : Afrique – Mahafaly
- Date : avant 1971
- Matériaux et techniques : Argent massif ciselé
- Dimensions et poids : 8,1 x 8 x 1,8 cm, 51 g
- Mission : Nicole Boulfroy ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Madagascar - Océan Indien) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1971.9.39
Description
Forme serpent. Section carrée. Les trois faces externes décorées de files de losanges hachurés estampés, imitant les écailles d'un serpent. L'une des extrémités figure la tête du serpent, losangée : face supérieure incisée de hachures courbes entrecroisées simulant de fines écailles, faces latérales à hachures verticales parallèles, rappelant les plissements de la peau : figuration des yeux, des narines, fente de la gueule. L'autre extrémité, passant à une section circulaire fine, est la queue, qui s'enroule de deux tours autour de la tête, l'inscrit dans un cadre rectangulaire, puis vient s'enrouler autour du corps, et se termine par un bout de queue pyramidal et hachuré, longeant l'une des faces latérales du bracelet. La tête et son encadrement rectangulaire forment le fermoir.
Usage
Objet de parure pour homme. Pour l'enfiler, on peut écarter les extrémités et déloger la tête de son cadre. Argent provenant de la fonte d'anciennes pièces de 5 F (tupe 71.9.43), achetées à des bijoutiers indiens de Tuléar. Il faut deux pièces pour obtenir un gros bracelet de ce modèle.Le décor est dit "volom'bibilava" (aspect de serment). Les hachures courbes de la tête sont obtenus au ciselet dit "hologne" (courbe), ou "ravokazo", parce qu'il donne des motifs en nervures de feuilles, les yeux, au ciselet dit "mason'angoike" (yeux d'angoike - oiseau marin), les points des narines, avec celui dit "mason-dalitse" (oeil de mouche). Une fois façonnés, et pour être rendus brillants, les bijoux d'argent sont trempés soit dans le jus du fruit "aritra" (procédé traditionnel), soit dans de l'acide de batterie automobile. Le serpent évoqué est la "menara", sorte de petit boa. Les serpents sont en général considérés comme des animaux protecteurs, dont les "ombiasy" (devins) recommandent de porter une effigie, en bois ou en métal, au poignet.