Mythe des soeurs Wawilak
Peinture
- Type d'objet : Peinture
- Auteur : Dawarangulili, groupe Gupapuyngu moitié Yirritya ;
- Géographie : Océanie – Australie – Australie – Northern Territory (territory) – Terre d'Arnhem (territoire aborigène) – Milingimbi
- Culture : Océanie – Yolngu
- Date : 1963
- Matériaux et techniques : Ecorce d'eucalyptus, pigments
- Dimensions et poids : 87 x 43,5 x 6 cm
- Mission : Karel Kupka ; Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 72.1964.9.11
Description
En bas, au centre, un trou d'eau près duquel pousse un eucalyptus; entre les deux la trace du sang placentaire, perdu par une des soeurs (petit rectangle rouge) lorsqu'elle enlevait l'écorce de l'arbre pour construire un abri. Le sang éveilla le serpent sacré Yurlunggur qui sort du trou à gauche. A sa deuxième sortie au centre, il se love autour des deux soeurs et de leurs enfants pour les avaler. Le triangle à droite est la forme donnée au terrain sur lequel est célébré le rite Ngulmark, inspiré par ce mythe. Ce triangle représente l'empreinte laissée au sol par le serpent, tombant de son haut après s'être élevé vers les cieux : le cercle en son centre indique le coeur du serpent et la pointe inférieure, peinte en jaune, son anus. Au-dessus deux bâtons à fouir que les soeurs utilisèrent pour déterrer les ignames, dont deux apparaissent à droite de la peinture. Entre ces deux bâtons, la trompe rituelle ("didjeridoo"), avatar de Yurlunggur dans sa manifestation mâle ; à gauche après une paire de bâtons sonores, une autre apparence du serpent, femelle cette fois-ci, le résonnateur creux ubar qui, touché par le chien des soeurs, émet un son. A sa gauche, de nouveau un des bâtons à fouir ; il fut utilisé par les femmes lorsuq'elles dansèrent afin d'arrêter la pluie provoquée par Yurlunggur. Les deux soeurs réapparaissent au-dessus d'une fourmilière (le cercle) parmi les fourmis dont les morusres les ont ramenées à la vie quand le serpent, ne pouvant les garder dans son estomac, les recracha (ce n'est qu'en les avalant pour la seconde fois qu'il les tua). Une autre paire de bâtons sonores de chaque côté de la fourmilière étaient utilisée pour accompagner le chant et la danse des soeurs exécutés afin d'arrêter la pluie. Le fond de la peinture est couvert par des chenilles, les empreintes des pieds des deux soeurs et des pattes de leur chien. Chaque forme et chaque signe représentent ainsi un élément ou une situation du mythe, aidant à sa meilleure mémorisation.Ecorce peinte par Dawarangulili, groupe Gupapuyngu (Yirritya), 1963. 87 x 44 cm. BNRJ, fond R br. (J)
Usage
Image d'histoire ancestrale à destination du monde occidental