Nécessaire de fumeur : étui
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Beït
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Mauritanie – Trarza (région) – Boutilimit
- Culture : Afrique – Maures
- Date : début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Peau (agneau)
- Dimensions et poids : 25 x 9 x 4,7 cm, 103 g
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Afrique du Nord et Proche-Orient) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1981.45.28.1-4
Description
(1) Etui en peau d'agneau, long et étroit, à 4 pochettes fermées par de longs rabats où se logent la (2) pipe, tuba[a], le (4) briquet, aznad[a], le tabac, le silex et l'étoupe ; les bords sont réunis par une couture de lanière jaune ; une floche de cuir orne la base ; lanière de suspension en cuir noir fixée sur l'arrière. Les rabats, tous différents, sont décorés de fins motifs pointillés sur fond rouge que l'on retrouve sur la face interne de l'étui ; 2 autres sont peints de rayures rouges et vertes sur fond jaune. La pipe, tuba[a], en forme, de fume-cigarettes européen, est faite d'un os de charognard orné sur une face de motifs ciselés : rayures et disques (long. : 16,5 cm). (3) Debourre-pipe : épingle en cuivre à tête rectangulaire - ; longueur étui : 23 cm ; largeur moyenne : 5,3 cm
Usage
Porté par les hommes autour du cou avec d'autres accessoires tels que pince à échardes, clés de cadenas, amulettes, etc . "Le tabac maure est cultivé dans les palmeraies et vendu en liasses de feuilles séchées. Son arôme est très fort. Le fumeur l'écrase dans le creux de sa main et le conserve dans de petites peaux de jeunes agneaux, dabiya, très souples, ou dans un noué de cotonnade. Parfois, il le réduit en poudre très fine qu'il additionne de parfum européen ; il le verse alors dans un récipient tel que la corne . La pipe contient à peine un dé à coudre de tabac, fortement tassé. En guise d'amadou, le fumeur utilise la bourre du fruit du "turja Calotropis procera", ou, à défaut, une pincée d'effilures de coton prises au bord de son vêtement. Sa pipe allumée, il en aspire lentement une longue bouffée et, s'il est en compagnie, il la passe à son voisin, lequel, ayant aspiré sa part de fumée, la passe à un troisième, et ainsi de suite, jusqu'à ce que tout le tabac soit consumé." (1).