Statuette masculine assise
Sculpture
- Type d'objet : Sculpture
- Nom vernaculaire : orebok
- Géographie : Afrique – Afrique occidentale – Guinée-Bissau – Bissagos (archipel) – Caravela (île)
- Culture : Afrique – Bidjogo
- Date : 18e - début 19e siècle
- Matériaux et techniques : Bois jaune dense / (Fagara xanthoxyloîdes / Rutacées) / Inscription de plomb dans l'œil, traces d'ocre rouge
- Dimensions et poids : 36,6 × 16,5 × 17,5 cm
- Précédente collection : Philippe Leloup ; Précédente collection : Hélène Leloup ; Ancienne collection : Henry-Roger Plénot ; Collecte : Pierre Auguste Eugène Aumont ;
- Exposé : Oui
- Numéro d'inventaire : 70.1998.8.1
Description
Personnage assis sur un petit tabouret. Le bout des doigts repose sur les genoux.Le corps est couvert de scarifications.
Usage
En langue bidjogo, cette sculpture porte le nom d’orebok, ce qui signifie à la fois esprit, âme et défunt. Particulièrement sacré, cet objet était considéré comme vecteur de communication entre les humains et le Dieu Créateur. C'est dans cette statuette que s’opère la fusion des âmes des ancêtres. Consacré par le roi ou la prêtresse du village avec du sang de bœuf, animal noble par excellence, l’orebok était conservé dans une vaste case, dans laquelle se déroulaient cérémonies religieuses et réunions importantes. Réalisée dans un bois très dense choisi avec soin par le sculpteur, cette sculpture représente un personnage assis, le corps recouvert de scarifications et les mains posées sur les genoux. L’énergie divine de la statuette se devait par ailleurs d’être constamment alimentée par de régulières libations.Les sculpteurs, qui n’ont pas de statut particulier dans la société bidjogo, observaient des tabous très rigoureux lors de la réalisation de ces effigies sacrées. D’une grande ancienneté, cette pièce fut rapportée par le Commandant Aumont au cours d’une expédition punitive perpétuée par la France sur l’île de Caravela, le 22 février 1853.