Pierre de prière
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Mohr
- Géographie : Asie – Asie méridionale – Iran – Qom (province)
- Date : Avant 1910
- Matériaux et techniques : Argile crue séchée
- Dimensions et poids : 5 x 3,5 x 1 cm, 22 g
- Donateur : Jean Vinchon ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1944.3.3
Description
Tablette ogivale en terre provenant du tombeau de Fatma . Dessins en forme de losanges sur les bords. Longueur : 5 cm. Largeur : 3,5 cm.
Usage
Objet acheté par les pèlerins au sanctuaire de Fatima Ma'soumeh à Qom . Pour accomplir leur prière, les musulmans n’ont besoin que d’un tapis de prière qui délimite un espace sacré. Celui-ci constitue bien souvent le seul élément mobilier des mosquées, recouvrant le sol en vue de l’accomplissement de la prosternation ou sujûd.Afin de suivre la sunnah du Prophète, les musulmans chiites placent sur les tapis une tablette en terre séchée (mohr-e-namaz) sur laquelle ils posent leur front en se prosternant. Il est d’usage que l’argile soit prélevée sur un lieu saint comme Karbala (Iraq) ou Mashhad (Iran). Les noms à caractère divins, ceux du Prophète ou des imams chiites sont inscrits sur ces plaques. Les tablettes réalisées avec la terre sacrée de Karbala sont particulièrement vénérées en Iran et plus particulièrement dans les milieux populaires et les campagnes. Selon les croyances, elles transmettent la baraka et « on aime les embrasser ou les porter à ses paupières pour « augmenter la lumière du cœur », quand on n’y a pas recours comme réel instrument de guérison ; en cas d’évanouissement, par exemple, on place le mohr sur les paupières et le front tout en récitant les prières appropriées » (cf bibliographie). Les pèlerins qui ont la chance d'effectuer le grand pèlerinage de Karbala en rapportent de nombreux exemplaires pour en faire cadeau à leur famille et à leurs amis. Les tablettes sont généralement conservées dans de petits linges brodés.