"Vue de la fontaine de Ste Sophie, près [du] vieux Sérail (Constantinople) [Istanbul]"
Arts graphiques
- Type d'objet : Arts graphiques
- Dessinateur : René Gillotin (1814 - 1861) ;
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Turquie – Istanbul (département) – Istanbul (ville)
- Culture : Asie – Ottoman
- Date : 1840-1841
- Matériaux et techniques : Lavis au sépia sur papier fixé aux angles sur une feuille de papier secondaire.Faisant anciennement partie d'un album, aujourd'hui feuillet indépendant.
- Dimensions et poids : Dimensions du dessin : 20 x 26,6 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2006.11.4
Description
Superposition de deux vues en une représentant la place de l’Hippodrome. La fontaine d’Ahmet III est placée au centre de la composition. Celle-ci est suivie à l'arrière-plan d’un des minarets appartenant à la Mosquée d’Ahmet III. Les fortifications représentées dans la partie droite du dessin font partie de l’enceinte du Palais Topkapı, qui en réalité se trouve au point où le peintre s’est placé pour réaliser le dessin. Ces fortifications ont souvent attiré l’attention des voyageurs qui ont choisi de les représenter dans leurs dessins mais il est rare que le peintre fasse ce choix personnel de déplacement géographique. (Ekin Akalin, mars 2019)
Usage
De 1840 à 1856, l’officier de marine français René Gillotin parcourt le monde. Durant 16 ans, lors de ses heures de repos, il dessine les paysages, populations et cultures rencontrés. Son reportage graphique de plusieurs centaines de dessins débute à Constantinople en 1840 et se termine avec la guerre de Crimée (1853-1856), premier conflit où un photographe reçoit la mission de réaliser un reportage photographique– et non pas un dessinateur - mettant ainsi un terme à la tradition des dessins de voyages des Lumières et dont Gillotin s’est imprégnée.C’est en 1833, à peine âgé de 19 ans, que René Gillotin quitte pour la première fois la France en direction de l’Amérique du Sud. Des premières années de sa carrière maritime il ne reste pourtant aucune trace. Ce n’est que sept ans plus tard, en 1840, aux pays du Levant, que débute son reportage graphique. A partir de cette année René Gillotin ne cessera de dessiner: paysages idylliques tahitiens, ruelles étroites d’Istanbul, villages Fang cachés dans la forêt gabonaise, Marquisiens tatoués, groupes d’enfants du Sénégal, tahitiennes habillées en robes missionnaires… Les dessins, journal intime d'un marin breton, fragments de voyages, témoignent, au bout du crayon, des mondes traditionnels et de leurs transformations.