Hache rituelle
Objet
- Type d'objet : Objet
- Nom vernaculaire : Suung kap mok
- Géographie : Asie – Asie du sud-est – Viet Nam – Kon Tum – Kon-Söbai
- Culture : Asie – Montagnards – Bahnar Jölöng
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Métal
- Dimensions et poids : 11,5 x 5 x 2,5 cm, 281 g
- Donateur : Père Daniel Léger ;
- Précédente collection : Musée de l'Homme (Asie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 71.1968.2.184
Description
Outil métallique à douille presque fermée, plus longue que la lame ; talon peu épais, martelé ; douille à section ovale, flancs de la douille convexes dissymétriques ; lame à double biseau, à tranchant convexe symétrique émoussé "kötek mat" et voilé "we" ; flancs de la lame épais, rectilignes, puis légèrement concaves en s'élargissant vers le tranchant ; pièce très patinée de rouille et de sang. Long. de la douille : 6 cm ; Long. de la lame : 5,4 cm ; Larg. minima de la lame : 3,6 cm ; Larg. maxima de la lame (tranchant) : 4,5 cm ; Diam. de la section ovale : 4,25 cm ; Epaisseur des biseaux : 0,7 cm ; Epaisseur maxima de la lame (flancs) : 1,25 cm ; Epaisseur flancs de la douille : 0,25 cm ; Epaisseur du talon : 0,4 cm ; Poids de la pièce : 295 grammes
Usage
Utilisation mécanique polyvalente ; techniques de percussion diverses.Rôle socioreligieux multiple, hache devenue objet rituel fonctionnel servant à fendre le bois de feu nouveau le jour du premier de l'an Jölöng. Rite : objet oint, "croih" ou aspergé, "prah" avec le sang de la bête domestique (porc, chèvre) sacrifiée, "soi", à l'époque du défrichement de la zone forestière à cultiver "pöyan muih" et à l'époque des libations de l'an nouveau et "pöleh", après le défrichement. Pièce patinée de rouille "gösaang" et de sang "phaam". Anciennement : outil domestique.Utilisation rituelle fonctionnelle : outil faisant partie des objets rituels de l'agriculture "dömôông pêh bbaa" ; utilisé pour la vente des prémices du riz nouveau "kap mok" ; quand on vend "kap" du riz nouveau "mok" à un étranger "tömoi", on retient "pököng" l'Âme du riz en plaçant quelques grains blancs "gar phee kook" sur une hache "suung" ou sur une herminette "nnik", en demandant au Génie femelle du paddy, Ya pêh mok ou Ya pôôm, de conserver dans le grenier "suum" la semence de paddy ferme et durable comme les propriétés minéralogiques de cette hache ou herminette de métal (dureté et densité), elle-même gardée en caution à la maison de vente ce jour.