Détail d'une peau de bison peinte
Photographie
- Type d'objet : Photographie
- Photographe : José Oster ;
- Géographie : Europe – Europe occidentale – France – Ile de France – Paris (département) – Musée de l'Homme ; Amérique – Amérique du Nord – Géographie physique ou culturelle – Plaines (région des)
- Date : 1976 : date de prise de vue
- Matériaux et techniques : Tirage argentique sur papier monté sur carton
- Dimensions et poids : Dimensions du montage : 22,5 x 29,5 cm
- Production interne : Laboratoire photographique du Musée de l'Homme ;
- Collection photographiée : Musée de l'Homme ; Précédente collection : Musée de l'Homme (Photothèque) ;
- Exposé : Non
- Numéro de gestion : PP0124996
Description
"Détail d'une peau de bison peinte".Photographie de l'objet prise au musée de l'Homme, aujourd'hui conservé au musée du quai Branly sous le numéro 71.1886.17.1."Peau de bison peinte ayant certainement pour objet de célébrer les exploits d'un personnage extrêmement belliqueux. Les ennemis tués ou faits esclaves, les chevaux pris, les femmes enlevées signalent les divers épisodes d'une carrière très active. Les routes suivies par ce redoutable guerrier sont figurées tantôt par les traces que ses pas ont laissé sur le sol, tantôt par les empreintes des sabots de son cheval. Le signe de la mort qui marque les nombreuses victimes est le plus souvent le sabre européen, dont la garde d'une forme spéciale nous reporte en 1830. Or, ce sabre catactéristique, dont le dessin revient six fois sur la peau, est l’arme favorite, dont, seuls entre tous, les chefs indiens représentés en 1838 dans le grand album de Mac Kenney, se servaient deux redoutables guerriers Sioux Yanktons, Mon-ka-ush-ka, the trembling earth, la terre qui tremble, et To-ka-con, The [one] that inflicts the first wound, celui qui inflige la première blessure. L'un et l'autre avaient reçu cette arme du gouverneur américain. Il semble toutefois plus probable que les exploits racontés par cette peau soient ceux de Mon-ka-ush-ka.Les six rangées de petits personnages, sommairement mais nettement tracés suivant les procédés et les types en usage chez les Nations des Prairies, sont également distribués trois au-dessus, trois au-dessous d'une longue bande de broderie en Erethizon, exécutée entre deux lignes de fils en passant de dessous en dessus. Quatre petits médaillons brodés aussi de piquants disposés en cercles concentriques ont été appliqués après l'achèvement de la peinture à des distances égales le long de cette bande médiane.La pièce à préparer était immergée pendant quelques jours sous une couche d'eau et de cendre, jusqu'à ce que le poil se détachât, puis on la passait sous un châssis ou sur le sol, après l'avoir tendue avec des piquets plantés le long des bords. Elle restait ainsi exposée plusieurs jours au contact de cervelles broyées de buffalo ou d'élan. Puis les femmes enlevaient à l'aide d'instruments spéciaux, les aponévroses, les chairs et la graisse restées adhérentes. Le plus souvent, pour augmenter la valeur de la peau, en la rendant beaucoup plus maniable, on la fumait, en la roulant en cône, au-dessus d'un foyer de bois pourri. Le décor de la peau était une opération minutieuse et compliquée. Les traits étaient dessinés en creux par la pression d'un outil chauffé traçant sur la peau un sillon superficiel noirci du même coup par la carbonisation. Le plus grand nombre des figures ainsi obtenues étaient exclusivement destiné à conserver le souvenir des aventures guerrières de leur propriétaire."