En quoi ces créations artistiques sont-elles le reflet réaliste ou déformé de réalités anatomiques, physiologiques ou pathologiques ? Quelle est la fiabilité de la méthode ? Obéit-elle à une réalité scientifique ou à une extrapolation imaginaire ? Des exemples des quatre continents extra-européens viendront guider la communauté des chercheurs dans ce cheminement.

Comment est-il possible de porter un diagnostic sur une œuvre d’art ? Les figurations humaines sont-elles assez fiables, assez précises, assez objectives pour qu’on puisse s’en servir comme d’un support à l’art médical ? L’icono-diagnostic est-il universellement applicable, et quelles sont ses limites (maladresse de l’artisan… ou surinterprétation du scientifique) ? A travers un large panorama intéressant les arts préhistoriques, antiques, occidentaux et extra-occidentaux, que nous apportent ces objets-personnes sur les maladies des populations du passé ? En quoi l’icono-diagnostic constitue-t-elle une discipline complémentaire de l’histoire, de l’anthropologie, de l’histoire de l’art, de l’histoire de la médecine et des pratiques médico-chirurgicales ?

Photo : Femme bara de Bétroka (yeux entourés d'une couche ocreuse obtenue avec de la terre delayée, signifiant qu'elle est malade). PV0000037, Bastard, Eugène © musée du quai Branly - Jacques Chirac