Un destin, une histoire : Nicole Robinet de la Serve, un énergumène réunionnais
Enregistrement sonore
- Auteurs : Imhaus Patrick (1938-....) ; Gerbeau Hubert (1937-....) ; Nurbel Patrick ; Association réunionnaise communication et culture ;
- Editeurs : Paris Association réunionnaise communication et culture ;
- Date d'édition : Cop. 2007
- Sujets : Esclavage -- Abolition -- Disques compacts, Colonisation, Réunion -- Disques compacts -- 1764-1946, La Serve, Nicole de -- Biographies -- Disques compacts
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 disque compact (68 min), : Jaquette ill.
- Pays de publication : France
- Collection (notice d'ensemble) : Les dossiers de l'ARCC, Lettres et Langues., Vol. 44,
- N° de référence commerciale : ARCC vol. 44
Notes
Enregistrement réalisé lors de la rencontre 'couleur saphir' n° 109, organisée au siège de l'Association réunionnaise communication et culture, le 24 mars 2007 à Paris
Résumé
Energumène ! On le lui a lancé au visage, des bords de la Seine jusque dans son île natale de la Réunion... Difficile, pourtant, de trouver un homme plus convenable que ce Nicole Robinet de la Serve (1791-1842). Descendant des pionniers installés au 17ème siècle sur cette terre déserte, c'est un protestant austère et un patriote ardent que l'annexion anglaise de 1810 pousse à gagner la métropole. Journaliste, il publie en 1819 De la Royauté, un pamphlet au vitriol qui obtient un immense succès en France et en Europe. Dans le sillage de Lafayette, il devient conspirateur, est traduit en cour d'assises. En toutes ces circonstances, sa gravité naturelle et son humour à froid décontenancent ses ennemis et ses juges. De retour dans son île en 1825, il s'attaque à l'auticratie coloniale. Ceux qu'il est le premier à appeler les Français d'Outre-Mer doivent jouir des mêmes droits que les métropolitains : il fonde une société secrète, crée des journaux clandestins qu'on imprime dans les ravines. Toujours serein et boutonné, il parvient à arracher l'élection d'une assemblée locale, la liberté de la presse, l'égalité des blancs et libres de couleur. Allant plus loin, et tout en étant, tel Schoelcher dans ces années-là, hostiles à une abolition immédiate et générale, il déclare inéluctable la fin de l'esclavage. C'est dépasser les bornes. Désormais beaucoup de colons lui vouent une haine tenace. D'autant que ce franc-maçon ne cache pas les gouttes de sang nègre qui coulent dans ses veines... La biographie de cet homme d'exception n'a jamais été écrite. Elle se lit comme un roman. Fruit de recherches minutieuses, ce livre apporte un éclairage singulier sur les cheminements de l'abolition dans la première moitié du XIXème siècle et sur la relation de la France avec ses colonies à l'époque des indépendances américaines.