Du mariage : son histoire et sa représentation sociale
Bibliographie
- Auteurs : Jeoffrion Christine ; Maisonneuve Jean (1918-....) ; Université Paris Nanterre ;
- Date d'édition : 1990
- Sujets : Mariage -- Aspect social -- Thèses et écrits académiques, Mariage
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 2 vol., (405, 147-5 f.), : Tabl., 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. f. 384-405. Notes bibliogr. ; Thèse de 3e cycle ; Psychologie ; Paris 10 ; 1990
Résumé
Le but de cette recherche est de comprendre la désaffection grandissante des jeunes à l’égard du mariage. Deux moyens sont mis en oeuvre : une étude historique du mariage depuis ses origines jusqu’à à nos jours afin d’en connaitre son évolution, et une enquête auprès de jeunes gens afin de mettre en évidence la représentation sociale qu’ils en ont. L’historique met en lumière la transformation du rôle du mariage ainsi que son évolution inverse par rapport à celle du couple relativement à son aspect public ou privé. Devenu l���union résiliable par simple consentement mutuel de deux êtres égaux en tous points, il semblerait qu’il se rapproche étrangement du concubinage devenu quant à lui de plus en plus fréquent. Pourtant l’enquête réalisée à partir d’un questionnaire d’associations de mots et d’une série d’entretiens laisse entrevoir des différences assez marquées dans la représentation que les jeunes ont de chacune des situations, le mariage étant ressenti comme beaucoup plus strict que l’union libre. En effet, des dix 'types' de mariage dégagés de l’analyse des entretiens ressort la persistance de la conception religieuse dans toute sa rigueur. Le niveau d’études apparait néanmoins comme un facteur discriminant important, les personnes les plus instruites manifestant aussi le plus de distance vis à vis de cette institution. Finalement le mariage en tant que simple formalité n’est que peu évoqué. Au contraire il reste charge de symboles, et apparait comme un lieu de paradoxes où se mêlent désir de fusion et d’autonomie, envie de réussite et crainte de l’échec, bonheur idéalisé et réalité médiocre, besoin de permanence et envie de changement. Bref, il est loin d’être uniquement cet acte que l’on dit de plus en plus 'banalisé'... ; The aim of this research is to understand the young growing loss of affection towards marriage. Two means are used : a historic study of marriage from its origins to nowadays in order to know its evolution and an inquiry among young people to bring to light the social representation they have of it. The historic study emphasizes the transformation of the role of marriage as well as its inverse evolution in comparison with that of the couple on public or private grounds. Being now an union liable to annulment by mere mutual consent of two beings equal in all points, it seems it is strangely becoming something close to concubinage, the latter being more and more frequent. However the inquiry obtained from a word-association questionnaire and series of interviews enables to notice rather marked differences in the representation that young people have of each situtation, marriage being felt as much stricter than free union. In fact, from the six 'types' of marriage drawn after analysing the interviews, the persistence of the religious conception in all its rigour is brought out. The level of education appears nevertheless as an important discriminating factor, the more educated people being the more distant from this institution. Finally, marriage as a simple formality is only hardly mentioned. On the contrary, it remains full of symbols and appears as a plce of paradoxes where desire of fusion and autonomy, craving for success and fear of failure, idealized happiness and mediocre reality, need of permanence and longing for change are mixed together. In short, it is far from being only this act which is said to be more and more commonplace.