Les Beembe (Congo) : XVIIIe-XIXe siècles, esquisse des dynamiques d'intégration, de différenciation et d'individualisation d'une société lignagère
Texte imprimé
- Auteurs : Kala-Ngoma Benjamin ; Perrot Claude-Hélène (1928-....) ; Université Panthéon-Sorbonne ;
- Editeurs : [S.l.] [s.n.] ;
- Date d'édition : 1990
- Sujets : Beembe (peuple de la République du Congo) -- Histoire -- Thèses et écrits académiques, Ethnohistoire
- Langue(s) : Français
- Description matérielle : 1 vol. (473 f.), : Ill., cartes, tables généalogiques, 30 cm
- Pays de publication : France
Notes
Publication autorisée par le jury ; Bibliogr. f. 450-468 ; Thèse de doctorat ; Histoire ; Paris 1 ; 1990
Résumé
A LA FIN DU XVIIE SIECLE, LES DERNIERS CLANS KOONGO DE NTOTILA SE FONDENT DANS LE GROUPE BEEMBE OU LES ONT PRECEDES AUPARAVANT, PAR STRATES SUCCESSIVES, LES TEKE, LAALI, KOONGO DE TUKU ET MEME KOONGO DE NTOTILA. UNE INTEGRATION D'AUTANT PLUS FACILE QUE TOUS CES GROUPES RELEVENT DE LA MEME AIRE CULTURELLE NGUUNIENNE. PAR LE JEU DES SOCIABILITES ISSUES DU MARIAGE, LES NOMBREUSES SOLIDARITES ET AMITIES, LES ECHANGES ECONOMIQUES, LA LANGUE ET DES VALEURS ENSEMBLE PARTAGEES, L'UNITE, L'INTEGRATION SONT CONSOLIDEES TOUT AU LONG DU XVIIIE SIECLE. MALHEUREUSEMENT, LE XIXE SIECLE VIENT SAPER LES FONDEMENTS DE L'EDIFICE LABORIEUSEMENT ELEVE, MALGRE LE BOOM DEMOGRAPHIQUE, L'ESSOR DE L'ECONOMIE, LES ECHANGES. CELUI-CI SE LEZARDE DONC. LES CLANS S'ATOMISENT, LE PAYS SE DIVISE EN QUATRE 'PAYS': KINKEENGE, KIYARI, KIBEEMBE KIA NSEKE, KIBEEMBE KIA MUSITU ET LE GROUPE EN QUATRE SOUS-GROUPES. LA LANGUE SE DIALECTISE, L'ECONOMIE SE REGIONALISE, TOUT COMME LE POUVOIR POLITIQUE AVEC LES NKANYI. DESORMAIS ON EST D'ABORD MUNKEENGE, MUYARI, MUBEEMBE-NSEKE, MUBEEMBE-MUSITU AVANT D'ETRE MUBEEMBE TOUT COURT. UNE DIALECTIQUE DU MEME ET DU DIFFERENT VECUE DUREMENT. ; AT THE END OF THE XVIITH CENTURY, THE LAST KOONGO CLANS OF NTOTILA INTEGRATED THE BEEMBE GROUP IN WHICH THEY HAD BEEN PRECEDED BY THE TEKE, LAALI, KOONGO FROM TUKU AND KOONGO FROM NTOTILA. THIS INTEGRATION WAS EASY SINCE THEY ALL BELONGED TO THE SAME NGUUNIAN CULTURAL AREA. THANKS TO THE SOCIAL LINKS DUE TO MARRIAGES, THANKS TO SOLIDARITY AND TO FRIENDSHIP AND TO ECONOMIC EXCHANGES, TO A COMMUNITY OF LANGUAGE AND VALUES, THEIR UNITY WAS strengthENED IN THE XVIIITH CENTURY. YET IN THE XIXTH, THE FOUNDATIONS OF THE SOCIETY WERE SHAKEN IN SPITE OF THE DEMOGRAPHIC AND ECONOMIC BOOM AND OF THE RISE IN EXCHANGES. THE WHOLE BUILDING WAS CRACKLING. THE CLANS DREW APART, THE COUNTRY WAS DIVIDED INTO FOUR COUNTRIES: KINKEENGE,KIYARI, KIBEEMBE KIA NSEKE, KIBEEMBE KIA MUSITU, AND THE GROUP INTO FOUR SUBGROUPS. THE LANGUAGE BECAME DIALECTS, THE ECONOMIC LIFE WAS ON A REGIONAL LIFE, AS WAS THE POLITICAL POWER WITH THE NKANYI. FROM THAT PERIOD ONWARDS INDIVIDUALS WOULD DEFINE THEMSELVES FIRST AS BEING MUNKEENGE, MUYARI, BEFORE BEING SIMPLE A MUBEEMBE. ...