Feuille d'arbre calligraphiée
Objet
- Classification : Objet
- Géographie : Asie – Asie occidentale – Turquie
- Date : Début du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Feuille d'arbre de Judée, encre dorée
- Dimensions et poids : 14.4 X 14.4 cm
- Précédente collection : Lucien Lévy-Dhurmer ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2019.68.1
Description
Issue de la collection de l’artiste français Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953), cette feuille d’arbre de Judée est rehaussée d’une calligraphie arabe en style thuluth : الدنيا مزرعة الآخرة (la lettre ر "r" du mot مزرعة est manquante) « La vie est la semence de l’au-delà ». Cette citation (dont la suite est ولا يتم الدين إلا بالدنيا, et le moyen amenant à Dieu) est tirée de l’œuvre du grand théologien soufi al-Ghazâlî (1058-1111)Elle se déploie de part et d’autre de la nervure centrale conférant à l'ensemble un équilibre harmonieux.
Usage
Dernière-née des écritures sémitiques, l’écriture arabe connaît avec la révélation coranique un développement extraordinaire. Elle prendra place à la fois dans les manuscrits mais aussi sur les objets et les architectures. Elle va adopter au cours des siècles des formes diverses et variées. Les graphies sont dans un premier temps anguleuses ou « coufiques ». Mais à partir du 10ème siècle, des écritures cursives, plus souples et incurvées, se développent tel que le naskhi, le thuluth ou le muhaqqaq. En marge du monde arabe, les calligraphes ottomans créent de nouveaux styles calligraphiques tel que le diwani ou le ghubar (poussière). A la fin du 19ème siècle, des calligraphes de la ville de Bursa, dans l’ouest de l’Anatolie, mettent au point des compositions calligraphiques peintes à l’encre d’or sur des feuilles de marronniers, de figuiers, de mûriers ou encore des feuilles de tabac. La calligraphie était réalisée au pochoir ou à main levée sur le revers de la feuille ; un mélange d’encre ou de pigments et de gomme arabique était appliqué dessus.