Place et marché de Gorée
Objet
- Classification : Objet
- Artiste : Edouard Auguste Nousveaux (1811 - 1867) ;
- Date : 2nde moitié du XIXe siècle
- Matériaux et techniques : Aquarelle sur papier
- Dimensions et poids : (Carton support secondaire): 37,5 × 52 cm(Aquarelle): 27,5 × 43,5 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2023.33.2
Description
- Edouard Auguste Nousveaux, "Place et marché de Gorée", non daté (entre 1842 et 1867), aquarelle sur papier.L'identification de la scène représentée s'est faite grâce à l'ouvrage du Colonel Frey, "Côte occidentale d'Afrique : vues, scènes, croquis" (Paris, C. Marpon et E. Flammarion, 1890). Dans cet ouvrage, le colonel Frey emprunte à des travaux hydrographiques antérieurs – dont ceux d’Édouard Bouët-Willaumez - et s’appuie sur les descriptions de voyageurs et missionnaires. Les illustrations gravées s'appuient sur des œuvres de Stanislas Darondeau et d’Édouard Nousveaux. Y figure l'illustration "Place et marché de Gorée d'après une aquarelle inédite de Nousveaux", qui reprend la même composition.
Usage
En 1842, le jeune peintre français Édouard Nousveaux part pour le Sénégal. Le Ministère de la Marine et des Colonies lui a confié la mission de dessiner les territoires et leurs habitants lors des explorations menées sur les côtes africaines. Pendant deux ans, de l’île de Gorée jusqu’au golfe de Guinée, Édouard Nousveaux peint plus d’une centaine d’aquarelles. Rentré à Paris, il affine sur le papier son recensement visuel. Les tableaux peints à son retour sont composés à partir de détails esquissés pendant son voyage. Ses œuvres sont présentées au Salon à Paris, mais aussi diffusées dans de nombreuses revues illustrées, aux côtés de récits de voyage. En ce milieu du XIXe siècle, elles esquissent quelques bribes de la réalité de contrées lointaines pour le public français. Peu d’images d’Afrique subsaharienne sont alors connues, à une époque où la photographie est encore balbutiante. Aquarelliste de talent, Édouard Nousveaux saisit la fugacité des nuées dans le ciel, s’émerveille devant la nature luxuriante. Mais il décrit aussi des paysages et des sociétés transformées par l’entreprise coloniale. La société sénégalaise de Saint Louis ou de Gorée dépeinte par l’artiste connaît depuis plus de deux siècles l’occupation de son territoire par les Français.