Combat de Kaskas livré par le gouverneur E. Bouët Willaumez (charge de spahis)
Objet
- Classification : Objet
- Artiste : Edouard Auguste Nousveaux (1811 - 1867) ;
- Date : 2nde moitié du XIXe siècle
- Matériaux et techniques : Aquarelle sur papier
- Dimensions et poids : (Support secondaire en carton): 40,5 × 55 × 0,2 cm(Dessin): 28 × 45,4 cm
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 70.2023.33.3
Description
- Edouard Auguste Nouveaux, "Combat de Kaskas livré par le gouverneur E. Bouët Willaumez (charge de spahis), Sénégal, 1844" (légende au revers), aquarelle sur papier.En 1838, l’officier de marine Louis Édouard Bouët Willaumez (1808-1871) débute son exploration des côtes occidentales africaines du Sénégal jusqu’au golfe de Guinée sur la cannonière-brick La Malouine. Il mène un important travail cartographique. Les explorations d’Édouard Bouët-Willaumez accompagnent l’expansion de l’entreprise coloniale française en Afrique. Édouard Bouët-Willaumez négocie des cessions territoriales et signe des traités commerciaux avec les autorités locales, telles qu’Antchuwè Kowè Rapontchombo (1780-1876), dit le « roi Denis », souverain mpongwè au Gabon. Devenu commandant de la station extérieure d’Afrique, Édouard Bouët-Willaumez est ensuite nommé gouverneur du Sénégal de 1843 à 1845 et poursuit les campagnes d'expansion territoriale, comme le montre ici cette scène de bataille à Kaskas, au nord de l'actuel Sénégal.
Usage
En 1842, le jeune peintre français Édouard Nousveaux part pour le Sénégal. Le Ministère de la Marine et des Colonies lui a confié la mission de dessiner les territoires et leurs habitants lors des explorations menées sur les côtes africaines. Pendant deux ans, de l’île de Gorée jusqu’au golfe de Guinée, Édouard Nousveaux peint plus d’une centaine d’aquarelles. Rentré à Paris, il affine sur le papier son recensement visuel. Les tableaux peints à son retour sont composés à partir de détails esquissés pendant son voyage. Ses œuvres sont présentées au Salon à Paris, mais aussi diffusées dans de nombreuses revues illustrées, aux côtés de récits de voyage. En ce milieu du XIXe siècle, elles esquissent quelques bribes de la réalité de contrées lointaines pour le public français. Peu d’images d’Afrique subsaharienne sont alors connues, à une époque où la photographie est encore balbutiante. Aquarelliste de talent, Édouard Nousveaux saisit la fugacité des nuées dans le ciel, s’émerveille devant la nature luxuriante. Mais il décrit aussi des paysages et des sociétés transformées par l’entreprise coloniale. La société sénégalaise de Saint Louis ou de Gorée dépeinte par l’artiste connaît depuis plus de deux siècles l’occupation de son territoire par les Français.