Crâne surmodelé
Restes humains
- Classification : Restes humains
- Géographie : Océanie – Mélanésie – Papouasie-Nouvelle-Guinée – East Sepik (province) – Ambunti (district) – Ambunti
- Culture : Océanie – Iatmul
- Date : milieu du 20e siècle
- Matériaux et techniques : Crâne
- Dimensions et poids : 18 x 15,5 x 21 cm, 2174 g
- Précédente collection : Musée national des arts d'Afrique et d'Océanie (Océanie) ;
- Exposé : Non
- Numéro d'inventaire : 72.1963.9.1
Description
Haut. 22,5 cm ; larg. de la face (niveau oreilles) 18 cm ; larg. profil : 19 cm
Usage
Dans la région du Sepik, les crânes des personnages importants et ceux des ennemis tués au combat étaient conservés. Soit on les exposait dans les grandes maisons familiales, soit dans certains cas à l’intérieur des maisons des hommes. Après un premier ensevelissement destiné à éliminer les chairs et les matériaux organiques, on retirait la tête. On pouvait alors l’enduire d’un badigeon d’ocre rouge (comme on le fait pour célébrer l’ouverture d’une nouvelle maison ou d’une pirogue) soit on appliquait sur le crâne un surmodelage. Plusieurs matériaux peuvent être employés dont de la glaise, de la sève d’arbre à pain ou l’exsudat d’un arbre de la famille des Campnosperma. Les traits du défunt devaient être reproduits avec une certaine exactitude. Ceux-ci apparaissaient parfois en rêve à l’artiste avant d’exécuter son travail. On appliquait alors des mèches de cheveux. Et sur la pâte sèche, on pouvait peindre des motifs. Alors que chez les Iatmuls ces peintures sont appliquées indifféremment sur le crâne des hommes et des femmes, il semble qu’à Chambri, les peintures décoratives soient l’apanage des femmes seules. Seuls les hommes peuvent se charger de faire ces peintures (sur les vivants comme sur le crâne des défunts).